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La cour extérieure


La cour extérieure de la cité interdite était le lieu le plus important de la politique chinoise. Centre névralgique du pouvoir, c'est ici qu'étaient prises les grandes décisions de l'empereur concernant son empire. La cour extérieure est en fait une succession de cours, de pavillons et de portes dont la plupart avaient des rôles bien définis.

Cour extérieure

Cour extérieure

La cour extérieure est la première partie du palais, celle au Sud. On y accède principalement par la porte du midi, la principale entrée du palais, celle à 5 arches. Elle se compose de 3 cours : La cour de la rivière aux eaux d'or et la cour de la suprême harmonie, qui est coupée en deux parties Nord/Sud. C'est cette dernière qui est la plus impressionnante, elle apparait dans le film "Le dernier empereur", de Bertolucci, c'est pourquoi on la reconnait souvent. Le pavillon central est appelé Pavillon de la suprême harmonie, c'est là que l'empereur recevait ses visiteurs, essentiellement étrangers. Il s'agissait tout à la fois de son bureau et d'une salle d'apparat dans laquelle se trouvait son principal trône.


A voir dans la cour extérieure

Si cette zone de la cité est très grande, c'est surtout l'ensemble du décor qui est à voir, plus que des collections bien précises. La porte du midi est avant tout très impressionnante, il s'agit à la fois d'un bastion militaire et d'une salle de cérémonies. La cour de la rivière aux eaux d'or est intéressante pour ses magnifiques ponts de pierres sculptés. Enfin la cour de la suprême harmonie donne une impression d'espace tellement elle est grande. L'été, en pleine chaleur et dans la pollution pékinoise, cette cour est difficile à traverser. Puis les 3 pavillons centraux sont les principales attractions du palais. De salles décorées en salles décorées, vous verrez successivement le fameux trône impérial, qui a pour caractéristique d'être en hauteur, les 18 dings en bronze (des reproductions de navires de guerre représentant les 18 provinces nationales de l'époque), les magnifiques ballustrades en marbre, les nombreuses sculptures qui se trouvent dans les différents pavillons (dragons, hérons, licornes, etc.)


Liste des pavillons de la cour extérieure

La porte du Midi (Wumen)

Nommé Wumen en Chinois (Wu : Porte, Men : Méridional), la Porte du Midi est l'une des 4 portes que compte la Cité Interdite. De nos jours, c'est la seule entrée possible, les autres ne servant qu'occasionnellement ou pour des raisons pratiques, pas pas pour la visite du site. C'est de loin la plus importante des quatre. Orientée au Sud, elle donne sur la place Tian'anmen sur laquelle se trouve les guichets d'achat des tickets d'entrée. Cette porte est sur l'axe Nord-Sud du palais, en plein dans l'axe de symétrie. rappelons que le palais est le plus symétrique possible car il s'agit d'un signe d'équilibre, qui était sensé se reporter sur le peuple Chinois.

Porte du Midi

Porte du Midi


Description

Cette porte fut construite en même temps que le palais, entre 1407 et 1420. Plus qu'un simple trou dans la muraille, il s'agit d'un fortin imposant de 37,95 mètres de haut (124,5 pieds). Il a une disposition concave avec cinq tours, ce qui lui donne (parait-il) l'image d'un Phénix volant, d'où son autre nom, "la tour des 5 Phénix" ("Wufenglou" en chinois). La tour centrale, avec des toits doubles en tuiles vernissées de couleur, mesure 60,05 mètres (198 pieds) de longueur et 25 mètres (82 pieds) de largeur, pour une hauteur de 12 mètres (39 pieds). A l'est et à l'ouest du batiment principal deux petites tours lui sont accolées, tours desquels partent deux couloirs couverts prenant la direction du sud, le reliant à deux tours carrées plus petites. Ca forme un ensemble en forme de U surmontant les ouvertures de la muraille. Sur la muraille justement, de parts et d'autres du frontispice, il y a une ouverture par tour, ce qui fait un total de 5 passages, un principal et quatre annexes, pour la porte du Midi.

Le batiment central est assez massif, un long couloir couvert en fait le tour. Aux deux extrémités se trouvent deux cloches et des tambours dont les fonctions étaient d'annoncer le départ de l'Empereur pour le temple du Ciel pour les cloches et pour le temple ancestral pour les tambours. Les deux étaient utilisés en même temps lors des grandes cérémonies qui avaient lieu dans la Salle de l'Harmonie Suprême (Taihedian).

Côté place Tian'anmen, cette porte est équipée de deux temples religieux : le premier est consacré au culte des ancêtres de la dynastie et l'autre à la divinité de la Terre et du Grain. Il s'agit des dieux tutélaires de l'État impérial chinois. Mais là, on n'est pas encore dans la cité interdite.


Les 5 passages

Le passage de cette porte impliquait de se plier à certaines règles strictes. La porte centrale était à l'usage exclusif de l'empereur, mais cette règle a été assoupli pour deux occasions.

Porte du Midi

Porte du Midi

La première était pour une impératrice qui a pu franchir cette porte par le passage principal le jour de son mariage. La deuxième pour faire honneur aux trois meilleurs chercheurs chinois qui ont obtenu les plus hautes récompenses dans les examens nationaux présidés par l'empereur, qui ont été autorisé à passer par ce passage après leur entrevue avec l'empereur. La petite porte à l'Est était utilisée par les ministres et les fonctionnaires tandis que celle de l'Ouest l'avait été par la famille royale. Les deux autres portes dans les coins ont été utilisés uniquement quand il y avait de grandes cérémonies. Dans les temps anciens, les entrées et sorties de la Cité Interdite étaient très strictes, ceci pour la sécurité des membres de la famille impériale. Les gens issus du peuple n'avaient aucun droit d'entrée par l'une de ces portes. De nos jours, les trois portes centrales sont disponibles pour tous les touristes. Les deux portes latérales ont été modifié et donnent accès à des commodités, à l'usage des touristes essentiellement.


Usage

La porte du midi était le lieu habituel de promulgation des écrits des empereurs. En outre, un certain nombre d'événements spéciaux, des cérémonies et des activités spéciales, avaient lieu ici. Le 15 janvier, suivant le calendrier lunaire, était le jour de la fête des Lanternes. L'empereur recevait les fonctionnaires à cette occasion (durant la dynastie Ming) dans la tour centrale de la porte du Midi. La nourriture étant un symbole fort en Chine, il offrait à ses ministres certains aliments pour les fêtes, par exemple des patisseries le premier jour du printemps (4 février, toujours selon le calendrier lunaire), des gâteaux froids (le 5 mai, pour le festival du bateau-dragon, ou le 9 septembre, pour le festival de Chyongyang) C'est aussi ici qu'avaient lieu les flagelations des fonctionnaires étant passés par le tunnel central, réservé à l'empereur. En 1519 158 fonctionnaires furent punis dont 15 battus à mort. Ce chatiment cruel fut aboli à la fin de la dynastie Ming.

Le 10e jour du calendrier lunaire les spécialistes de l'astronomie présentaient à l'empereur et à son épouse le calendrier de la nouvelle année, à la porte du Midi. Ce calendrier portait les dates des diverses cérémonies prévues. Parmi les habitudes, on pense parfois que lorsque les troupes chinoises revenaient victorieuses d'une bataille, on organisait un sacrifice de prisonniers devant la porte du Midi. En fait, c'est faux, cette cérémonie avait bien lieu, mais uniquement pour les criminels, et au marché aux légumes, dans Pékin.

La porte du midi franchie, le visiteur se trouve dans une grande cour traversée par une rivière à 5 ponts, la rivière aux eaux d'or.


Quelques photos

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi

Porte du Midi


Porte du Midi

Porte du Midi


La cour de la rivière aux eaux d'or (Nei Jinshui qiao)

A l'arrière de la porte du midi, celle-ci tout juste passée, le visiteur se trouve dans une vaste cour entourée de murs épais. Elle mesure a elle seule 10 000 mètres carrés mais ne représente qu'un tiers de la cour suivante. Côté Nord se trouve la porte de l'harmonie suprême, flanquée des petites portes Zhendu et Zhaode, et sur les côté Ouest et Est il y a aussi deux autres portes qui mènent aux côtés de cette cour, respectivement les portes Xihe et Xiehe.

Pont sur la rivière aux eaux d'or

Pont sur la rivière aux eaux d'or

La cour est traversée par une rivière artificielle nommée la rivière aux eaux d'or. Rappelons que le jaune est la couleur de l'empereur chinois, l'or est donc un peu partout dans la cité interdite. Même si cette rivière n'a d'or que le nom.

Elle suit un lit rappelant la forme d'un arc mongol parfaitement symétrique. Elle mesure approximativement 5 mètres de large et elle est de faible profondeur. Les eaux sont plutôt stagnantes car elles proviennent des douves. Initialement libre de circuler, les eaux de cette rivière ont été canalisées par l'empereur Zhengtong (1436-1449) lorsqu'il imposa la création de vannes de contrôle du débit des eaux dans les fossés et dans cette rivière. Ainsi la rivière pouvait servir de réservoir en cas d'incendie, ce qui se produisait relativement fréquemment, tout le palais étant en bois. Il en profita pour faire d'autres travaux : Les ponts qui traversent la rivière des eaux d'or furent reconstruits en pierre en remplacement des ponts en bois d'origine.

Au sujet de ces ponts il faut savoir qu'il y en avait 5, un chiffre qui revient souvent dans l'art, la religion et les traditions chinoises. L'un est central, deux l'encadrent, et deux autres leurs sont adjoints, un peu plus loin. Tout comme les passages dans la porte du Midi, le pont central était réservé à l'empereur, tandis que les ponts secondaires étaient utilisés par les membres de la famille royale. Les deux autres ponts étaient à l'usage des fonctionnaires de justice. Ces ponts sont richement décorés, leurs balustrades sont en marbre sculptées de dragons et de phénix. Ces balustrades ne sont d'ailleurs pas uniquement sur les ponts, elles se poursuivent le long du lit de la rivière. Si le chiffre 5 revient si souvent, c'est aussi parce que, selon les enseignements confucéens, il y a 5 vertus : L'humanité, le sens du devoir, la sagesse, la sureté et et l'observance du cérémonial. Chacun des ponts représente l'une de ces vertus.


La rivière aux eaux d'or

La rivière aux eaux d'or

Pont sur la rivière aux eaux d'or

Pont sur la rivière aux eaux d'or


La porte de la suprême harmonie (Taihemen)

La porte de l'harmonie suprême sépare la première cour, celle dite de la rivière aux eaux d'or, de la cour du palais de l'harmonie suprême, le principal palais de la cité interdite. C'est une porte très importante. Cette porte est gardé par deux lions de bronze. Il s'agit de symboles de la puissance impériale. Le lion sur le côté Est est un mâle. Sa patte avant droite est placé sur un globe indiquant le pouvoir impérial étendu dans le monde entier. La lionne sur le côté ouest a sa patte avant gauche sur un lionceau. Elle représente la famille impériale florissante et prospère. Les chambres de chaque côté auraient servi d'entrepôts pour stocker des éléments tels que la fourrure, de la porcelaine, de l'argent, le thé, la soie, le satin et les vêtements.


Porte de la suprême harmonie

Porte de la suprême harmonie

Porte de la suprême harmonie

Porte de la suprême harmonie

Cette porte est ouverte sur un épais mur recouvert de tuiles vernissées. Plus qu'une simple ouverture, il s'agit d'un bâtiment d'à peu près 20 m de long, construit sur des fondations de marbre montant à 2 mètres de hauteur. Il y a deux escaliers peu raide pour y accéder, les deux escaliers étant en marbre avec des balustrades décorées. A l'entrée, il y a une statue de lion.

Le bâtiment est comme souvent rectangulaire, il est doté d'un double toit de tuiles vernissées à dominante jaune, la couleur de l'empereur. Chaque bout du toit a un élément décoratif imposant. Au rez-de-chaussée se trouve une bordée d'arcades décorées, en bois peints. Il y en a 9 sur la longueur et 4 sur la largeur. L'ensemble du bâtiment fait 1300 mètres carrés. Le mur qui le prolonge est percée de deux autres portes, plus modestes, mais qui sont également deux petits pavillons en soi : La porte Zhendu (à l'Ouest) et la porte Zhaode (à l'Est). Elles sont identiques, une sorte de petit pavillon sans mur extérieur et avec un grand toit unique de tuiles vernissées jaunes.

Ce bâtiment n'était pas qu'une simple porte, c'était surtout la salle principale dans laquelle les empereurs Ming réglaient les affaires de l'Etat. Le cérémonial était bien huilé : Les mandarins et militaires venaient ici de bonne heure et y attendait l'audience impériale. L'empereur, travaillait assis sur le trône. Par la suite la salle d'audience sera transférée au Palais de la Pureté céleste, dans la cour intérieure.


La cour de la suprême harmonie

Cour de la suprême harmonie

Cour de la suprême harmonie

C'est la grande cour située entre la porte de l'harmonie suprême et le palais. La première cour fait 10 000 mètres carrés, la cour du palais de l'harmonie suprême en fait 30 000. On raconte qu'elle peut contenir jusqu'à 100 000 soldats. Comme toutes les cours de la cité interdite elle est dépourvue d'arbres, car l'empereur étant au-dessus de tout, il était impensable qu'un arbre puisse le dominer. En fait, le palais est le bâtiment le plus haut de la cité interdite et rien ne peut le dépasser.

Cette cour est entourée d'un haut mur, et elle dispose de 6 entrées, sans compter les 4 pavillons qui font aussi office de points d'entrée. Au Sud, il y a la porte de l'Harmonie Suprême, flanquée à sa droite de la petite porte Zhaode et à sa gauche de la porte Zhendu. De l'autre côté de la cour, sur le mur Nord, il y a le palais de l'Harmonie Suprême, lui aussi flanqué de deux portes annexes : Zhongyoumen à gauche et Zhongzuomen à droite. Enfin, sur les côtés, il y a à chaque fois un pavillon et une porte : Hongyi et sa porte Youyimen à gauche, et Tiren et sa porte Zuoyimen à droite. A noter que plus au Nord la cour se poursuit jusqu'au pavillon de l'Harmonie Préservée, qui a lui aussi deux portes annexes : Houyoumen à gauche et Houzuomen à droite. Cette cour dispose aussi de 4 tours d'angle très réussies.

Les dalles de la cour ne sont pas de simples morceaux de pierre, elles ont été taillé de manière à ne pas provoquer de bruit lorsqu'on marche dessus.


Le pavillon de la suprême harmonie (Taihedian)

Pavillon de la suprême harmonie

Pavillon de la suprême harmonie

Le pavillon de l'harmonie suprême est nommé "Taihedian" en chinois. Il s'agit du palais principal de l'empereur. Il se trouve au Nord de la grande cour extérieure, la plus grande de la cité interdite, qui fait quand même la bagatelle de 30 000 mètres carrés. Le palais est surélevé d'environ cinq mètres, tout le soubassement étant fait de couches de marbre superposées en quinconce. Rien que le soubassement a trois niveaux.

C'est le palais de l'empereur. Il y recevait les hauts fonctionnaires mais surtout les délégations étrangères. Toutes les grandes cérémonies avaient lieux ici, en particulier lors des avènements des nouveaux empereurs. On y célébrait aussi les anniversaires, les mariages, et toute autre occasion comme la célébration du solstice d'hiver, le nouvel an chinois et les déclarations de guerre.

Lorsque le visiteur monte l'un des trois escaliers imposants il ne peut pas faire autrement que de remarquer la présence de 18 Dings de bronze, une sorte de navire antique chinois. Chacun d'eux représente une des provinces nationales de l'époque. Sur les terrasses en marbre les balustrades sont décorées luxueusement de grues et de tortues de bronze, symboles de la domination et de la longévité éternelle. On trouve aussi devant le bâtiment deux cuves de bronze doré, elles servaient à stocker l'eau en cas d'incendie.

Ce bâtiment est le plus haut de tous les bâtiments de la cité interdite, du moins l'était-il au temps des dynasties Ming et Qing. Aucun autre ne devait être plus haut, car l'empereur ne pouvait à aucun moment se trouver au-dessous de quoi que se soit. A lieu seul ce palais est un symbole de la puissance impériale


Le trône impérial

Le trône impérial

Le pavillon et la cour

Le pavillon et la cour

La salle mesure 35,02 mètres de haut (37,44 mètres, si on y inclue la décoration sur le toit). elle fait 63.96 mètres de largeur et 37,2 mètres de longueur respectivement. Il y a un total de 72 piliers, en six lignes, supportant le toit. Les portes et les fenêtres sont en relief avec des nuages et des dragons sculptés. A l'intérieur, le sol est pavé de briques spéciales qui ont été usées par le temps. Meilleur symbole du pouvoir impérial, le trône de bois de santal, dressé sur une plate-forme haute de deux mètres, est situé dans le centre de la pièce, il entouré par six piliers d'or laqué épais ornés de dragons. D'autres dragons sont sculptés dans le trône d'or. Autour du trône se dressent deux grues en bronze, un bruleur d'encens en forme d'éléphant et un trépied en forme de bête mythique. Il est richement décoré avec des dragons, donnant une aura de solennité et de mystère.

Au centre du plafond on voit de deux dragons jouant avec des perles. Ils étaient faits de verre et peints avec du mercure. La perle était sensé avoir la capacité de détecter un usurpateur au pouvoir impérial. Si quelqu'un qui n'était pas le descendant de l'empereur Huang Di et donc a usurpé le trône, la perle devait descendre et le frapper de mort.

Devant le palais, sur la terrasse de marbre blanc, le visiteur peut voir deux curieux objets : un cadran solaire et une mesure à grains. Il s'agit de symboles de la justice impériale, tout simplement.


Le pavillon de l'harmonie du milieu (Zhonghedian)

Pavillon de l'harmonie du milieu

Pavillon de l'harmonie du milieu

Il est situé entre le Palais de l'Harmonie Suprême (Taihedian, en chinois) au Sud et la Salle de l'Harmonie Préservée (Baohedian, en chinois) au Nord. Ces trois pavillons sont connus sous le nom des "Trois grandes salles de la cour extérieure", ils sont disposés le long d'un axe de symétrie de la Cité interdite, un axe orienté Nord-Sud. Celui-ci est le plus petit des trois, il n'a qu'une surface au sol de 580 mètres carrés. Il est basé sur un plan carré de 24,15m de côté. Il dispose d'un toit unique dont le pinacle doré brille étonnamment au soleil. A vol d'oiseau les trois palais sont disposés de façon à plaire aux Dieux, sensés regarder le palais de haut. Leurs formes différents brisent la monotonie et les dimensions de chacun sont calculés pour conserver le style architectural chinois, ce qui est la preuve de la maitrise des architectes.

Construit en 1420 durant la dix-huitième année du règne de l'empereur Yongle (1403-1424), ce pavillon a été nommé "Huagaidian" au début de la dynastie des Ming (1368-1644). Sous le règne de l'empereur Jiajing (1522-1566), il a été rebaptisé "Zhongjidian" après sa reconstruction. Les marques d'encre de trois caractères chinois (Zhong Ji Dian) peuvent encore être vues. Après avoir subi trois incendies, ce pavillon prend son apparence actuelle qui correspond à ce qu'il était à sa construction en 1627, durant la septième année de l'empereur Tianqi (1621-1627) de la dynastie des Ming (1368-1644).


L'intérieur de la salle

Ce pavillon était le lieu de repos de l'empereur quand il était en train d'organiser les cérémonies qui avaient lieu dans la salle de l'harmonie suprême. C'était un peu un salon d'attente, avant de recevoir ses ministres ou les fonctionnaires. Chaque année, avant leur départ pour les rites sacrificiels importants au Temple du Ciel, au Temple de la Terre ou ailleurs, il venait ici pour se préparer. C'est ici aussi qu'il vérifiait la qualité des semances qui seraient utilisées à l'autel du Dieu de l'agriculture (Xiannongtan) lors de la cérémonie en son honneur, cérémonie qui ouvrait l'époque des plantations. Les outils de jardinage étaient aussi symboliquement utilisés lors de cette cérémonie.

A l'intérieur, les visiteurs peuvent voir une paire de licornes d'or debout de chaque côté du trône, qui lui est au centre bien sûr. Appelé "Luduan" en chinois, les licornes sont des animaux mythologiques capables, selon les chinois, de parler plusieurs langues et de voyager sur 9000 km en une seule journée. C'est bien sûr pour ces capacités qu'elles ont été largement utilisées dans la statuaire du palais. Elles étaient aussi un symbole de la grande sagesse et de l'intelligence de l'empereur. Sur le côté se trouve des encensoirs en bronze utilisés pour faire du feu, pour se réchauffer. À côté du trône il y a deux chaises à porteurs utilisées pour le transport de l'empereur dans la Cité Interdite. Il y avait des règles strictes concernant l'utilisation et le type de chaise à porteurs que l'empereur devait prendre.


Photos

Pavillon de l'harmonie du milieu

Pavillon de l'harmonie du milieu

Le trône de l'harmonie du milieu

Le trône de l'harmonie du milieu


Pavillon de l'Harmonie Préservée (Baohedian)

Pavillon de l'harmonie préservée

Pavillon de l'harmonie préservée

Troisième et dernier pavillon de la cour extérieure, il se trouve à l'extrémité nord de la terrasse de marbre à trois niveaux. Similaire aux deux autres dans le style, mais un peu plus petite que la salle de l'Harmonie suprême, il est plus grand que le Palais de l'Harmonie centrale. Il a été construit en 1420, reconstruit en 1625 et rénové en 1765. Les empereurs Ming s'en servaient pour changer de vêtements lors des cérémonies rituelles. Les empereurs de la dynastie des Qing, eux, ont changé sa fonction : il était d'usage que les banquets impériaux qui se tiennent ici. Ces banquets avaient lieux lors des grandes cérémonies, pour célébrer le mariage d'une princesse par exemple. L'empereur s'en servait aussi pour divertir certains hauts fonctionnaires, méritant et leurs familles, ceux qui avaient bien servi le gouvernement impérial. Chaque année, à la veille du réveillon du Nouvel An, un banquet s'y tenait pour honorer les gouverneurs de provinces, les princes mongols, et quelques fonctionnaires civils et militaires.

En 1789, au milieu de la dynastie des Qing, l'empereur Qianlong a décidé que la phase finale de l'examen national obligatoire, celui qui a permit de lettrer une grande partie de la population chinoise, se tiendrait dans le pavillon de l'harmonie préservée. C'était l'équivalent du plus haut niveau du système des examens impériaux, à l'échelle nationale, et l'empereur honorait ainsi les dix premiers candidats retenus par la lecture des journaux qu'ils avaient soumis.

Les jours de pluie, les visiteurs auront la chance de profiter de la vue spectaculaire des mille dragons vomissant l'eau. Il y a un total de 1412 têtes de dragon en marbre le long des colonnes de la terrasse à trois niveaux menant aux trois pavillons Les artisans chinois ont habilement combinés le système de drainage des eaux pluviales avec ces caractéristiques architecturales.

Le trône du pavillon de l'harmonie préservée

Le trône du pavillon de l'harmonie préservée

Il faut également noter la présence d'une énorme sculture de marbre représentant neuf dragons jouant avec des perles. C'est la plus grande sculpture en pierre de la Cité interdite. Sculptée sous la dynastie Ming, elle a été re-sculpté sous la dynastie Qing. Au cours de ces dynasties, toute personne surpris à toucher cette pierre sacrée était puni de mort. Pesant environ 250 tonnes, la plaque de marbre mesure 16,57 mètres de long, 3,07 mètres de large et 1,7 mètres d'épaisseur. La pierre énorme qui a servi a été transporté ici depuis Fangshan, à 70 kilomètres de Pékin. Cette tâche difficile dura environ un mois et nécessita l'utilisation de 20 000 hommes et de milliers de mules et de chevaux. On raconte que ça a été fait en hiver, et qu'un puits était creusé tout les 500m tout le long du chemin. En extrayant l'eau glacé et en la répandant sur le sol ça a formé une route gelée sur laquelle a pu glisser le rocher.


En quittant le Pavillon par le Nord

A l'extérieur du pavillon de l'Harmonie Préservée, en direction du Nord, le visiteur quitte la cour extérieure et se présente face à la porte de la Pureté Céleste, qui marque l'entrée de les parties privées dédiées aux empereurs. Entre les deux, le visiteur est dans une petite cour rectangulaire agrémentée de deux puits, de la porte nommée Longzong (à gauche) et de la porte Jingyun (à droite). Il y a aussi le Bureau du Conseil Privé, un petit bâtiment long créé en 1729 pour régler les affaires urgentes, lorsque les troupes Qing luttaient contre les mongols dans le Nord de la Chine. Par la suite ce bureau a été renforcé et converti en cabinet noir de l'empereur. Il avait alors encore plus de pouvoir que le conseil impérial classique, mais c'était tout ce qu'il y a plus de secret. Seuls l'empereur et quelques personnes autorisées avaient le droit de s'y rendre, toutes les autres personnes ne devaient pas s'attarder dans le coin. Symétriquement à ce bureau se trouve le bâtiment nommé Jiuqingzhifang. C'est tout simplement de nos jours un lieu de restauration.


Porte de l'harmonie mutuelle (Xiehemen)

Porte de l'harmonie mutuelle

Porte de l'harmonie mutuelle

La porte de l'harmonie mutuelle sépare la cour extérieure à la partie Est des annexes extérieurs, c'est par ce passage que l'on peut se rendre au pavillon de la gloire littéraire en passant par le parc qui s'y trouve. On accède aussi à la porte orientale de la cité interdite ainsi qu'au Grand Secretariat de la dynastie Ming. Cette porte était initialement appelée Porte de l'obeissance. L'empereur Shunzhi, qui régna de 1644 à 1661 la renomma après sa restauration. Pendant la guerre du milieu du XVe siècle, l'empereur Jingtai (1450-1456) tenait ici ses audiences de midi.

Un autre fait eu lieu à cette porte en 1425. Dans les premières années du règne de Jiajing (1522-1567) il y eu une controverse dans l'adoption de la lignée impériale. Pour marquer leurs désaprobations envers les décisions de l'empereur quelques 200 ministres de mirent à genoux à cette porte et crièrent violemment pour faire entre leurs voix.


Pavillon de la justice rigoureuse (Hongyi ge)

Situé au sud-ouest de la Salle de la suprême harmonie, le Pavillon de la justice rigoureuse était initialement connu sous le nom de "Pavillon Martial" (Wu lou) son nom initial. Pendant le règne de Jiajing il a été changé pour "Pavillon des victoires martiales". Son nom actuel lui a été donné par les empereurs Qing (1644-1911). Au cours de cette dynastie il a été utilisé pour stocker de l'or et des instruments rituels en argent.

Mesurant 9 travées de long et 3 étages, le bâtiment a pour particularité de ne pas avoir de fenêtre au deux premiers étages. C'est ici qu'était entreposé l'encyclopédie de l'ère de l'empereur Chengzu (dynastie Ming)


Pavillon de la justice rigoureuse

Pavillon de la justice rigoureuse

Pavillon de la justice rigoureuse

Pavillon de la justice rigoureuse


Pavillon de la bienveillance incarnée (Tiren ge)

Le pavillon de la bienveillance incarnée était appelé initialement le pavillon civil (wen lou). Son nom actuel a été donné par les empereurs Qing qui se sont inspirés des anciens écrits Elle se trouve au Sud-Est du pavillon de la suprême harmonie, il date de l'époque Qianlong (1736-1795). L'empereur Kangxi (1662-1722) se servait de ce pavillon pour tester les candidats au poste de ministres sur des épreuves de poésie. Depuis le règne de l'empereur Qianlong ce pavillon a été utilisé comme dressing de la famille royale, en fait un véritable magasin de vêtements royaux.


Porte de la bonne fortune (Jingyun men)

Porte de la bonne fortune

Porte de la bonne fortune

Dans la dynastie des Qing, à l'exception des fonctionnaires en service ou ceux qui a été convoqué pour le public, personne n'a été autorisé à passer par cette porte sans un contrôle approfondi. Afin d'assurer la sécurité de la cour intérieure, tous les arrivants devaient s'arrêter à 20 pas des portes et indiquer la raison de leurs venues à des messagers qui faisaient alors l'aller-retour jusqu'au personne à rencontrer.


Porte de l'harmonie mutuelle (Xiehemen)

Porte de l'harmonie mutuelle

Porte de l'harmonie mutuelle

La porte de l'harmonie mutuelle sépare la cour extérieure à la partie Est des annexes extérieurs, c'est par ce passage que l'on peut se rendre au pavillon de la gloire littéraire en passant par le parc qui s'y trouve. On accède aussi à la porte orientale de la cité interdite ainsi qu'au Grand Secretariat de la dynastie Ming. Cette porte était initialement appelée Porte de l'obeissance. L'empereur Shunzhi, qui régna de 1644 à 1661 la renomma après sa restauration. Pendant la guerre du milieu du XVe siècle, l'empereur Jingtai (1450-1456) tenait ici ses audiences de midi.

Un autre fait eu lieu à cette porte en 1425. Dans les premières années du règne de Jiajing (1522-1567) il y eu une controverse dans l'adoption de la lignée impériale. Pour marquer leurs désaprobations envers les décisions de l'empereur quelques 200 ministres de mirent à genoux à cette porte et crièrent violemment pour faire entre leurs voix.


Porte de la conduite correcte (Zendhu men)

La porte de la conduite correcte permet de joindre la cour extérieure de la cour de la rivière aux eaux d'or, sans qu'il s'agisse de la porte principale. Elle se trouve à l'Ouest de cette porte, la porte de la suprême harmonie.


Porte de la vertu manifeste (Zhaode men)

Porte de la vertu manifeste

Porte de la vertu manifeste

Pendant de la porte de la conduite correcte, la porte de la vertue manifeste est à l'Est de la porte de la suprême harmonie. Durant la dynastie des Ming (1368-1644), la porte de la vertu manifeste était le lieu où l'empereur convoquait les ministres pour discuter des affaires, lorsqu'il voulait parler en dehors du protocole formel. C'est ici que les bureaux du Grand Secrétariat ont été établis. Sous les Qing (1644-1911), c'était le poste de garde de nuit pour les gardes impériales.

Cette porte était initialement appelé "Porte de l'angle Nord-Est" (Dong jiao men), puis sous les Ming elle a été baptisée la "Porte de l'étendue de l'Administration" (Hongzheng men). Elle a reçu le nom actuel des dirigeants Qing (1644-1911).


Pavillon élevé (Chong lou)

Pavillon élevé

Pavillon élevé

Il y a quatre pavillons élevés dans la cour extérieure, un à chaque angle. Ils doivent leurs noms au fait qu'ils sont un peu plus élevés que les autres.


Porte de l'aile droite (You yimen)

La porte de l'aile droite est le long du mur Ouest de la cour extérieure, au Nord du pavillon de la justice rigoureuse. Elle est très similaire à la porte de l'aile gauche, c'est à dire qu'il s'agit d'une porte architecturalement simple mais dont le toit est très décoré. Le fronton est un modèle tellement il est sculpté. De plus il a des peintures variées de toutes beautés. Le toit est également décoré d'une succession de dragons en céramique.


Porte centrale droite (Zhongyou men)

La porte centrale droite est l'une des petites portes de la cour extérieure. Elle relie la cour de la suprême harmonie à la cour du pavillon de l'harmonie du milieu. Cette porte n'a pas de particularités, elle est certes très belle mais n'a rien de spécial, si ce n'est la grande rampe qui permet d'y monter.


Porte de l'aile gauche (Zuo yimen)

La porte de l'aile gauche est le long du mur Est de la cour extérieure, au Nord du belvédère de la bienveillance incarnée. Il s'agit d'une porte architecturalement simple mais son toit est très décoré. Le fronton est un modèle tellement il est sculpté. De plus il a des peintures variées de toutes beautés. Le toit est également décoré d'une succession de dragons en céramique.


Porte centrale gauche (Zhon zuo men)

La porte centrale gauche est l'une des petites portes de la cour extérieure. Elle relie la cour de la suprême harmonie à la cour du pavillon de l'harmonie du milieu, par la gauche.


Porte arrière gauche (Houyou men)

Porte arrière gauche

Porte arrière gauche

Les portes arrières gauche et droite flanquent le pavillon de l'harmonie préservée, elles servent de portes secondaires accédant à la cour de l'harmonie du milieu.


Porte arrière droite (Houyou men)

Porte arrière droite

Porte arrière droite

Les portes arrières gauche et droite flanquent le pavillon de l'harmonie préservée, elles servent de portes secondaires accédant à la cour de l'harmonie du milieu.


Porte du clan imperial prospère (Longzong men)

La porte du clan impérial prospère est la pendant de la porte de la bonne fortune, elle est son vis à vis. Elle mène à la résidence de l'impératrice douairière. Même les parents impériaux et les hauts fonctionnaires ne pouvaient traverser cette porte menant à la cour intérieure sans qu'il n'y ait soit une urgence soit qu'ils soient demandés par l'empereur. Le bureau du Grand Conseil d'État (Junji chu) était situé juste à l'intérieur de cette porte.

Les cercueils des empereurs Qing morts à l'extérieur de la Cité Interdite étaient transportés par cette porte à l'intérieur du palais où un groupe de deuil était réuni. Au cours du règne de Jiaqing (1796-1820), une lutte acharnée entre les paysans rebelles et les gardes impériaux eut lieu à cette porte en 1813. Les gardiens réussirent à bloquer les rebelles dans la cour intérieure en fermant les portes. La demi-flèche maintenant collée au nom de la plaque porte-plaque est un rappel de cette lutte.



Voir aussi :

Description de la cité interdite

Liste des pavillons





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