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La Statue de la Liberté


La statue de la Liberté est une sculpture monumentale érigée sur Liberty Island, une petite île à l'entrée du port de New-York (NY, Etats-Unis). Son nom officiel est "La liberté éclairant le monde". C'est l'une des sculptures les plus connues au monde, elle a été offerte par la France aux Etats-Unis pour célébrer le centenaire de la déclaration d'indépendance.


Statue de la Liberté

Statue de la Liberté


La statue de la Liberté appartient au "National Park Service" depuis le 10 juin 1933. Il s'agit d'une agence fédérale américaine en charge de la protection des parcs nationaux, des monuments nationaux, et autres sites historiques d'intérêt national. Elle est classée en 1924 "Monument national" des Etats-Unis, puis elle a été enregistrée en 1966 au registre national des sites historiques, toujours aux Etats-Unis bien sûr. En 1976 elle entre aux sites remarquables de New-York et depuis 1984 elle fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.


Introduction

Mesurant plus de 46m de haut, mais paraissant plus parce qu'elle est juchée sur un piédestal de sa propre hauteur, la statue de la Liberté est une sculpture monumentale située sur Liberty Island, une petite île de la baie de New-York. La France l'a offerte aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, pour une inauguration faite le 26 octobre 1886. Depuis ce jour elle a été le symbole d'un grand nombre de thèmes, essentiellement liés à l'espoir, l'imigration ou la liberté.

Voir aussi : Description de la statue de la Liberté


La conception

La statue de la Liberté est en cuivre repoussé, c'est à dire qu'elle est faite de 300 plaques de cuivre qui ont été martelées jusqu'à ce qu'elles épousent une forme particulière définie à l'avance. Puis elles ont été assemblé sur une structure métallique, une sorte d'échaffaudage fixe située à l'intérieur de la statue qui en assure la stabilité, le maintien et la résistance face aux forts vents marins. Les plaques ont été riveté entre elles de façon très précise pour éviter que les rivets ne soient vus de l'extérieur. La construction a pris 9 ans, de 1875 à 1884, elle a eu lieu à Paris, dans les ateliers Gaget et Gauthier, spécialistes des travaux sur cuivre. La statue a été monté une première fois en plein Paris, pendant près d'un an, pour s'assurer que toutes les pièces pouvaient être assembler sans problème. Puis elle a été démonté, mis à bord d'un navire de guerre pour être acheminé jusqu'à New-York où les ouvriers américains l'on remonté.

Voir aussi : Construction de la statue de la Liberté


Les difficultés rencontrées

Les principales difficultés qui ont été rencontré concernaient essentiellement le financement du monument, car si la statue était à la charge des Français le socle, lui dépendait des Américains. Or, ils n'avaient pas demandé la construction de cette statue, aussi eurent-ils du mal à accepter de payer pour faire son socle. Il a fallu l'intervention de Joseph Pulitzer, rédacteur en chef du journal "The World", pour donner un élan de solidarité envers les promoteurs du projet. A travers des reportages il magnifia la force du monument auprès de la classe moyenne qui accepta de donner pour la construction du piédestal. La classe aisée, surtout celle de la côté Est, plus concernée, n'avait pas réagi aux demandes de financement. A l'époque, il n'était pas courant qu'une personne riche donne son argent pour une telle cause, et ça paraissait normal. Toujours est-il que c'est grace à Joseph Pulitzer que le financement américain a été bouclé. Du côté français, si le financement n'a pas été si simple à trouver, il l'a quand même été relativement rapidement, le peuple français s'enthousiasmant pour la construction de cette statue. On ite de nombreuses collectivités qui donnèrent pour la grandeur de la France, ce sentiment étant très important au milieu du XIXe siècle.

Une autre difficulté s'est présentée aux promoteurs de la statue : Le manque de main d'oeuvre qualifié, pour travailler dans les ateliers. Le milieu du XIXe siècle correspondait au début de la mécanisation, qui se popularisera dans les décennies suivantes. A cette époque l'artisanat était encore le mode de travail le plus classique, mais trouver des ouvriers capables de travailler le cuivre était difficile, alors en trouver plusieurs dizaines, ça a été encore plus difficile. D'où des difficultés pour Auguste Bartholdi, le sculpteur, à faire avancer son projet comme il le souhaitait.

Mais la construction de la statue de la Liberté a aussi été une fantastique réussite dans plusieurs domaines.


Les raisons de la réussite

Technologiquement la statue est un vrai exploit, surtout avec les connaissances de l'époque. Le principe du cuivre repoussé était déjà acquis, mais il n'avait jamais été mis en oeuvre pour un monument d'une telle taille. Le principe d'agrandissement a également été difficile à utiliser. Le sculpteur, Auguste Bartholdi a créé un modèle 1m20, qui lui a servi à la construction d'une statue intermédiaire de 11m50 (qui a servi de modèle à la réplique parisienne du pont de Grenelle, sur l'île aux cygnes). Ce modèle a été découpé en 12 tronçons, tous mesurés en de nombreux points dans les 3 dimensions, puis reporté sur un modèle en plâtre construit d'après l'agrandissement des mesures. Une fois parfaitement au point, ce modèle en platre servait à la construction d'un gabarit en bois, en négatif, sur lequel les ouvriers martelaient les plaques de cuivre. Cette chaîne de construction des pièces, si elle était peu sophistiquée, était pragmatique et s'est révélée d'une redoutable efficacité.

Par ailleurs l'établissement des relations entre la France et les Etats-Unis est aussi un motif de satisfaction. En effet, au début du projet le sculpteur n'avait guère que quelques vagues contacts en Amériques, tous des connaissances d'Edouard de Laboulaye, politicien, juriste et américanophile. C'est lui qui était à l'origine de l'idée de la construction de la statue de la Liberté. Malgré ces faibles contacts, Auguste Bartholdi se rendit sur place et tissa des liens suffisamment forts pour que le projet puisse être lancé, poursuivi et parvenir à son terme. Cette capacité à soulever des montagnes est à mettre au crédit des partisants de la statue.


Les symboles

La statue de la Liberté se veut un symbole de la Liberté, bien sûr. Et pourtant c'est loin d'être ainsi qu'elle a été perçu au fil du temps. Initialement il s'agissait de mettre en avant cette valeur commune à tout être humain, mais la raison est plus pragmatique : Face au gouvernement autoritaire de Napoléon III, un groupe de républicains français décida sa construction pour mettre en avant l'idée de Liberté des peuples... et plus particulier du peuple français, tout en soulignant la Liberté acquise moins de 100 ans avant par le peuple américain. Cette notion n'était déjà pas partagée par les Américains, qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'idée de mettre en avant les libertés collectives, eux, déjà les champions des libertés individuelles. Mais c'est surtout dans les années 1880-1900, puis 1920-1930 que la Liberté est devenue le symbole de l'immigration massive aux Etats-Unis. A cette enseigne, elle avait une connotation négative, les Américains voyaient en elle le symbole de l'envahissement de leur pays par les Européens. Cette sensation a disparu avec le renouveau économique du pays, et avec lui la statue est redevenue fréquentable par les New-Yorkais. Lors de son inauguration, en 1886, la statue a été prise en otage par les Américaines, qui se sentaient à juste titre exclue de la société, mais aussi par la communauté noire qui venait tout juste de recevoir la fin de l'esclavage, ce qui n'avait pas encore changé les mentalités. D'ailleurs la ségrégation fut appliquée pendant la plus grande partie du XXe siècle, les noirs américains ne voyant pas forcément en la statue de la Liberté un espoir.

On constate donc que tous ces symboles se croisent au fil du temps, la statue a été utilisé à de nombreuses reprises pour défendre diverses causes, et ça jusqu'à nos jours où elle est, aux yeux de la plupart des Américains, le symbole de la Liberté qu'ils apportent dans le Monde. Un sondage récent montre toutefois que seul 2% des Américains savent que Miss Liberty est française...

Sinon, la statue elle même contient divers éléments symboliques : Les chaînes brisées de l'esclavage, souvent ignorées lorsqu'une réplique de la statue est faite, la tablette qu'elle tient est marquée de la date de l'indépendance américaine, son flambeau éclaire le Monde (Illustrant le nom officiel de la statue : La Liberté éclairant le Monde), et son diadème se compose de 7 rayons correspondant aux 7 mers et Océans et 7 Continents, tels qu'on les comptait à l'époque. Il y en a d'autres.

Plus de détails : Symboles de la statue de la Liberté


Les répliques

Savez-vous que la statue de la Liberté est l'une des oeuvres les plus reproduites au Monde (voir les copies), avec la Joconde ? On la retrouve dans un grand nombre de pays du globe, avec une très grande proportion aux Etats-Unis. La France compte plus d'une trentaine de reproduction, sans compter les copies mineures ou privées. La plus connue est celle de l'île aux Cygnes, à côté du pont de Grenelle, à Paris. C'est un don de remerciement du peuple Américain envers les Français, elle est basée sur le modèle qu'Auguste Bartholdi a fait pour agrandir la statue initiale. Rien qu'à Paris, il y a 5 copies, dont l'originale, au musée des Arts et Métiers. Mais on en trouve aussi à Lunel, Bordeaux, St Cyr sur Mer, Roybon, Narbonne et Perpignan, etc. Le Japon en a au moins 3, l'Argentine 5, la Thaïlande et la Birmanie une, même la Chine en a au moins 3 sur son territoire ! Seul l'Afrique est un peu plus épargné.

Aux Etats-Unis, en 1950, un industriel s'est associé aux boys-scouts de l'époque et a lancé l'opération Renforcement du bras de la Liberté, une opération qui a conduit à l'érection de 200 copies un peu partout sur le territoire des Etats-Unis, y compris dans des îles d'outre-mer. De nos jours il en reste une bonne centaine, la plupart référencée sur ce site.

Liste : Copies de la statue de la Liberté


Les visites

De nos jours les visites sont particulièrement bien faites, mais ça n'a pas toujours été le cas. Il faut dire qu'Auguste Bartholdi n'avait pas prévu qu'on viendrait la visiter, même dès qu'elle a été érigé. L'île a été aménagé deux fois, une première dans les années 30, une seconde de 1984 à 1986. C'est cet aménagement que l'on utilise de nos jours. La visite comprend la promenade sur l'île, l'entrée dans le fort Wood, l'ancien fort militaire au centre duquel a été construit le socle de la statue, la visite du musée, puis la montée des marches jusqu'au sommet du socle d'où l'on a une splendide vue sur la baie de New-York... et sous la robe de la statue ! En effet, les concepteurs du tour on mis un plafond de verre au sommet du piédestal, permettant de voir l'architecture interne de la statue. C'est Gustave Eiffel qui l'a réalisé (initialement, car elle a été complètement refaite en 1986). Enfin pour les plus courageux trois centaines de marches attendent les intrépides qui voudront monter le petit escalier étroit, en colimaçon, qui grimpe dans la tête de la statue, offrant une vue de près de 100 d'altitude sur la Skyline de New-York. Un grand moment pour ceux qui auront l'opportunité de monter là-haut, ce qui n'est pas donné à tout le monde car il faut réserver son ticket des semaines à l'avance.

A noter que les tickets d'accès au monument, que se soit avec ou sans la montée dans la couronne, permettent la visite gratuite du musée de l'immigration, sur l'île voisine d'Ellis island.

Explications : Comment visiter la statue de la Liberté





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