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KangXi (1654-1722)


KangXi

KangXi

Les jeunes années

C'est en 1661 que KangXi monte sur le trône, mais il n'avait alors que 7 ans, aussi était-il sous la régence de sa grand-mère, l’impératrice douairière Xiaozhuang. A l'âge de 13 ans, il parvient à congédier les régents qui le surveillent et administre dès lors lui-même son empire. Il devient rapidement expert en relations publiques et fait son possible pour être bien vu de son peuple malgré le fait qu'il soit originale d'une dynastie Mandchoue, c'est à dire vue comme étrangère à la Chine. Toutefois il parvient à réprimer les premières révoltes qui apparaissent dans le pays, en particulier la rébellion dite des "Trois Feudataires" (1673-1681) des provinces du Quangdong, du Fujian et du Yunnan.

Parallèlement il négocie avec la Russie les frontières de la Chine sur le fleuve Amour (traité de Nertchinsk, 1689) et entreprend (en grand apparat et entouré d’une suite imposante) six tournées d’inspection dans les régions du Bas Yangzi, berceau de la culture chinoise. Ces visites lui permettent de se familiariser avec les conditions de vie locales, de réaffirmer son autorité auprès des responsables locaux et de manifester publiquement l’intérêt qu’il porte à l’ensemble de son peuple.


Son acceptation par les arts

Etant d'origine Mandchoue comme toute sa dynastie, il doit prouver à son peuple qu'il est bine le garant des traditions chinoises et pour ça il va devoir rapidement se faire aimer des mandarins, une force de grande puissance dans l'empire car ils dirigent son administration. Il a l'idée de passer par la littérature pour les convaincre de suivre ses ordres car cette discipline était sans doute la plus adulée à l'époque. L'empereur Kangxi lance donc plusieurs projets littéraires de frande importance. En 1679, il organise un concours pour le recrutement de cinquante lettrés qui se voient confier la rédaction d’une Histoire de la dynastie Ming. La réécriture de l'histoire de la dynastie précédente, commanditée par un empereur d'une autre dynastie - étrangère, en plus - et effectuée par des lettrés chinois était la preuve que pouvait attendre les mandarins pour être convaincus de la bonne volonté de cet empereur. De plus ce dernier commanda également un dictionnaire que l'on nomme de nos jours "Kangxi zidian" contenant 49 000 entrées, ainsi qu’une encyclopédie de 5 000 volumes, le "Gujin tushu jichen", qui sera publiée après sa mort. C'est ainsi que KangXi obtient la servilité des mandarins, et par là même de son administration.

Parmi les grandes oeuvres de Kangxi, il faut citer le relevé cartographique de l’Empire chinois, qu'il confie au français Pierre Jartoux. Ce personnage était un jésuite, envoyé sur place pour évangéliser des provinces chinoises. La carte qu'il fournit à l'empereur a été faite entre 1709 et 1718 et permet au monarque de publier le premier Atlas cartographique de la Chine (nommé "Hangyu Quanlatu"). En pratique, il est gravé sur des plaques de cuivre par Matteo Ripa, un missionnaire napolitain. Tout comme pour la littérature, la mise en valeur de la Chine à travers ces projets cartographiques permettent à Kangxi de prouver à son peuple sa pleine appartenance à la Chine tout comme de se placer en tant qu'être supérieur, lettré, cultivé et pieux. La puissance qu'il acquit au cours de son règne lui a permis d'avoir un ascendant certains sur ses ennemis, et une aura internationale qui ira jusqu'à la cour de Louix XIV.


Les religions

Kangxi s'intéresse aussi à la religion. Il apprend les préceptes du bouddhisme tibétain, puis du confucianisme. Convaincu par les textes de ses deux religions il se fait protecteur des fidèles et favorise leurs propagations. En 1670, il s'implique encore plus et définit 16 maximes fondées sur les enseignements de Confucius, des maximes qui vont devenir des références pendant son règne puisqu'il les fait diffuser à son peuple à travers l'armada de fonctionnaires qu'il a à sa disposition. Ces derniers ont la charge d'organiser des réunions publiques pour leurs lectures et leurs commentaires. A travers ces maximes KangXi cherchait à mettre en avant les valeurs familiales : respect des ancêtres, générosité, frugalité, travail et paiement de l’impôt (ben voyons...).

Grace à son implication dans les religions typiquement chinois l’empereur Kangxi prouve qu'il respecte son engagement face au Dieu du Ciel, dont il est mandataire de la Chine (d'après la cosmologie chinoise), et ça malgré son origine Mandchoue. Il montre ainsi qu'il est gardien des traditions des dynasties précédentes, et en ça il s'agit d'une belle preuve d'intelligence de la part d'un empereur d'origine étrangère.


Lien avec les jésuites

De façon plus pragmatique, pour gouverner, il se rapproche de conseillers issus de la communauté des missionnaires jésuites (en particulier Ferdinand Verbiest et Tomás Pereira) dont découvre les importantes connaissances scientifiques. Il les nommera l'un après l'autre à la direction du Bureau d’astronomie impérial, un poste que l'on devine important.


Fin de sa vie

L’empereur Kangxi meurt après avoir choisi pour lui succéder le prince Yingzhen, son onzième fils, qui sera intronisé en 1723 sous le nom de Yongzhen.



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