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Les 7 merveilles du Monde


Les 7 merveilles du Monde sont une liste de monuments antiques bâtis entre les IIIe millénaire avant JC pour le plus ancien et le IIIe siècle avant JC pour le plus récent. Ils ont pour caractéristiques d'avoir marqué leurs époques, rendant gloire aux civilisations qui les ont érigées. En voici la liste.

Ecoutez l'émission "La curiosité est un vilain défaut" du 27/02/2017, une émission diffusée sur RTL et présentée par Sidonie Bonnec et Thomas Hugues. Ils recevaient Olivier Lemaître, rédacteur en chef du magazine Historia, qui explique de façon ludique et très claire ce qu'étaient ces 7 merveilles du Monde.

Un bon moment en perspective !


Où se trouvaient les 7 merveilles du Monde antique ?

Ils sont tous dans une zone géographique allant de l'Europe méditerranéenne à l'Asie mineure. Cinq d'entres elles sont dans une zone d'influence de l'ancien empire grec, deux dans celle de l'Egypte antique et la dernière est dans l'antique cité de Babylone, aujourd'hui approximativement à 50Kms au Sud de Bagdad, en Irak. Une seule de ces 7 merveilles est encore debout de nos jours, la pyramide de Khéops La statue de Zeus, le colosse de Rhodes et les jardins suspendus de Babylone n'ont plus aucune traces de nos jours, à tel point que l'existence des jardins est discutable et discuté. Par contre, le phare d'Alexandrie, le temple d'Artemis et le mausolée d'Halicarnasse ont tous des vestiges visibles de nos jours, on sait donc parfaitement où ils étaient et quels étaient leurs environnements de l'époque.

En savoir plus sur l'Emplacement des merveilles du Monde.

Maartens van Heelkerck

Maartens van Heelkerck était un peinture historique hollandais du XVIe siècle. Il est connu pour avoir fait des gravures d'une série nommée "Les 7 merveilles du Monde". Si ces oeuvres sont artistiquement intéressantes, elles le sont beaucoup moins d'un point de vue documentaire mais méritent quand même un coup d'oeil.

En savoir plus Maartens van Heelkerck.


La pyramide de Kheops

Le terme de "Merveille" a été appliqué à la grande pyramide de Kheops pour la première fois par Hérodote, au Ve siècle avant JC. D'autres personnages célèbres de l'antiquité le feront aussi, comme Diodore de Sicile, puis Strabon (Ie siècle avant JC), et Pline l'Ancien (Ier siècle avant JC).

Toujours accompagnée de celles de Képhren, de celle de Mykérinos et celles des trois reines, la pyramide de Kheops est la plus haute du monde. Elle fut construite au XXVIIe siècle avant JC sur le plateau de Gizeh qui se trouve à proximité de l'ancienne capitale de l'Empire, Memphis, à l'ouest de l'actuelle capitale de l'Egypte, le Caire. La pyramide de Khéops, comme celles de ses successeurs immédiats Képhren et Mykérinos, est la seule des sept merveilles du monde antique encore visible de nos jours, les autres ayant été soit complètement détruites, soit n'étant de nos jours qu'à l'état de ruines.

Si on ignore les détails de la construction, il semble qu'il ai fallut une vingtaine d'années pour la construire, avec l'aide de milliers d'ouvriers. Elle a nécessité 2 300 000 blocs de granit et de calcaire blanc (qui servirent à son revêtement), chaque bloc pesant entre 2,5 et 15 tonnes. LA façon dont ont a hissé ces blocs les uns sur les autres a suscité de nombreuses hypothèses, compte tenu des moyens techniques de l'époque. La plus plausible est celle consistant à empiler les blocs grace à une rampe hélicoïdale en brique crue, rampe qui fut détruite par la suite. Cette thèse, tenue par l'égyptologue Georges Goyon, est l'une de celles qui tiennent le plus la route de nos jours.

Ses dimensions sont assez simples, elle est basée sur un plan carré de 230m de côté, ce qui fait quasiment 1 Km de périmètre. Ces quatre côtés sont orientés vers les points cardinaux. L'angle d'élévation est de 51° par rapport au sol, ce qui monte à 146m de haut. Actuellement, elle ne fait que 136m parce qu'elle est tronquée.

Son rôle était de servir de tombeau du pharaon, tout comme les autres pyramides du secteur. Il existe d'autres hypothèses émises concernant l'utilité de la pyramide, si elles peuvent parfois avoir un fond scientifique, la plupart sont hautement fantaisistes.

En savoir plus sur la Pyramide de Kheops.


Les jardins suspendus de Babylone

L'histoire de la ville de Babylone commence durant la seconde moitié du IIIe millénaire avant JC, soit relativement tôt dans l'histoire de l'humanité. La ville va être le centre d'un Empire qui va s'étendre durant tout le second millénaire, puis s'accroître territorialement jusqu'à parvenir à son apogée durant le règne de Nabuchodonosor (605 à 562 avant JC) La ville était alors couverte de diverses splendeurs, par exemple la fameuse porte d'Ishtar, une des 100 portes de la ville :

Je la revêtis de briques émaillées en bleu sur lesquelles étaient représentés des taureaux sauvages et des dragons. Je fis poser au-dessus pour la couvrir des poutres de cèdre. Je plaçai dans ses portes des vantaux recouverts de cuivre, des gonds et leurs supports en bronze... J'embellis cette porte afin de faire l'admiration de tous les peuples.

De nombreux autres édifices, dont le palais d'été et un pont gigantesque enjambant l'Euphrate, embellissaient la ville. Et bien sûr, dans ce contexte, les jardins étaient vus comme des havres de bonheur, en posséder signifiait la richesse de son propriétaire. Les plus importants ont été faits pour la fiancée de Nabuchodonosor, Amytis, fille du roi des Mèdes. Si leurs existences même est parfois sujette à discussion, les traces que l'on en a à travers différents témoignages, rarement directs, indiquent qu'il se serait s'agit une terrasse à 20m de hauteur de forme trapézoïdale dont le grand côté mesurait 120m. Ils étaient irrigués par des canaux venant de l'Euphrate et dont l'eau était monté sur les terrasse par un système de vis sans fin. On ignore pour l'instant la composition de ces jardins.

A la fin du XIXe siècle des archéologues ont retrouvé des traces de ce qui pourrait être ces jardins suspendus dont parlent Hérodote, Diodore de Sicile, Stabon - qui décrivit le Phare d'Alexandrie - et Quinte Curce, mais ces restes sont vraiment sujets à caution.

En savoir plus sur les Jardins suspendus de Babylone.


La statue de Zeus

Savez-vous ce qu'est une statue chryséléphantine ? Et bien c'est tout simplement une statue en or et en ivoire, comme cette statue de Zeus, construite par Phidias, aux alentours de 430 avant JC. Elle était au temple de Zeus, à Olympie, un temple qui a été construit sur les restes d'un autre temple consacré à Héra, vers la fin du VIe siècle avant JC. En l'honneur de Zeus des Jeux sportifs y étaient organisés, mais peu à peu les jeux prirent de l'ampleur et il fallut construire un temple à la gloire de Zeus lui-même, ce qui fut fait entre 470 et 456 avant JC.

Ce temple a été détruit par un tremblement de terre, les pierres récupérées et réutilisées. A la fin du IVe siècle Théodose interdit les Jeux olympiques, puisqu'ils célébraient un culte païen, c'est à partir de là que la destruction du temple fut définitive.

Quand à la statue, difficile de connaître sa description exacte qui a disparu, mais on peut se fier à Pausanias qui vécu au IIe siècle après JC et qui en fit la description suivante :

[...] assis sur son trône [...] Il porte sur la tête une couronne de rameaux d'olivier. dans sa main droite il porte une statue de la victoire [...] dans sa main gauche un sceptre [...] avec un aigle juché au sommet [...] Le trône est orné d'animaux peints et de dessins de statues [...] Le socle les autres parures décorant la statue sont en or. On y voit, en plus de Zeus, Hélios sur son char, Héra, Hermès, Aphrodite, Apollon, Artémis, Athéna, Amphitrite, Poséidon, Héraklès [...]

Elle fut transportée à Contantinople du IVe siècle, une ville sous emprise de l'empire romain d'orient. Un incendie en 475 provoqua la destruction définitive de la statue dont nous n'avons aucune trace de nos jours.

En savoir plus sur la Statue de Zeus.


Temple d'Artemis

Le temple d'Artemis se trouve dans la ville d'Ephèse, une ville antique dont les vestiges sont actuellement en Turquie. Fondée à la fin du XIe siècle avant JC, cette ville fut conquise par l'empire perse, tout comme le reste de l'Asie mineure. Au Xe siècle avant JC Ephèse était une des principales villes de culture et de commerce grecs sur cette côte, les rapports entre Ephèse et la Grèce antique était donc essentiellement commerciaux. Durant le VIe siècle avant JC Cresus, riche roi de Lydie, finança la construction d'un temple nommé l'Artemesion, temple où la population vénéraient une déesse-mère que les grecs ont assimilé, plus tard, à Artemis.

Les grecs ayant conquis l'empire perse sous Alexandre le Grand, Ephèse est devenu une ville grecque. Ce temple fut dédié à Artemis. Il mesurait alors 115m de long sur 55m de large et était entouré de colonnes de marbres cannelées aux chapiteaux ciselés et peints, ainsi que d'une large frise et de frontons sculptés.

Il fut partiellement détruit par les guerres, restauré et finalement incendié en 356 par Erostrate, un éphésien. Quelques années plus tard on le reconstruisit en le surélevant pour le mettre en valeur. Les sculpteurs Scopas et Praxitèle, ainsi que le peintre Apelle y travaillèrent. Il fut à nouveau ruiné durant le Ier siècle par les armées de Néron, puis par les Goths (en 263), et définitivement abandonné lors que le roi Théodose interdit les cultes païens au IVe siècle. Il servit alors, comme souvent, de source d'approvisionnement en pierres pour bâtir d'autres édifices.

Le temple contenait une statue d'Artemis en bois recouverte d'or ultérieurement, elle portait une couronne de murailles crênelées (un symbole de puissance), le corps portait des mammelles (Symboles de la mère nourricière) et de figurines animales.

En savoir plus sur le Temple d'Artemis.


Le mausolée d'Halicarnasse

Halicarnasse était la capitale du royaume de Carie, sur la côte turque de la mer Egée. De nos jours c'est à deux pas de la ville de Bodrum. Ce royaume était une possession de l'empire perse qui avait pour roi Ataxerxès Mnémon. Son satrape (un satrape, c'est un gouverneur) le renversa et proclama l'indépendance du royaume de Carie. C'est à ce moment qu'il déplaça sa capitale à Halicarnasse. Ce nouveau roi s'appelait Mausole.

Il épousa sa soeur Artémise II, c'est elle qui lui fit bâtir un splendide tombeau à Halicarnasse après sa mort, en 453 avant JC. Il s'agissait d'un bâtiment d'une cinquantaine de mètre de long ornée d'un splendide quatrige, statue d'un char tiré par 4 cheveaux à priori posée au sommet du monument. De nos jours il ne reste pas grand chose du bâtiment qui fut démoli au XIVe pour récupérer des pierres afin de construire des fortifications pour protéger l'île de Rhodes, non loin. Il nous reste toutefois des portions de frises et des statues qui sont visibles de nos jours au British Museum.

Et pour ceux qui se poseraient la question, le mot "mausolée" vient bien du roi Mausole, son nom est devenu un nom commun - comme l'île de Pharos, à Alexandrie, a donné le nom de "Phare" à l'édifice qui s'y trouvait.

En savoir plus sur le Mausolée d'Halicarnasse.


Le colosse de Rhodes

Le colosse de Rhodes est la plus éphémère des sept merveilles du monde antique. Elle fut construite en 303 avant JC et détruite par un tremblement de terre en 224 avant JC. Il fallut 12 ans seulement pour le construire selon une technique bien rodée. Cette statue était en bronze et représentait Apollon, elle était installée - à priori à l'entrée du port de Rhodes - mais certains spécialistes pensent qu'il aurait pu être construit un peu plus loin.

Cette statue mesurait 34 m de haut et symbolisait la richesse de l'île de Rhodes. Elle était destinée à impressionner les marins commerçants qui entraient dans le port.

Son histoire étant courte, il faut savoir que lorsqu'elle fut détruite, les ruines restèrent sur place jusqu'au VIIe siècle avant que le bronze ne soit récupéré et vendu.

En savoir plus sur le Colosse de Rhodes.


Le phare d'Alexandrie

Construit durant le IIIe siècle avant JC sous Ptolémée 1er et inauguré sous son fils Ptolémée II, le phare d'Alexandrie fut décrit par bon nombre de voyageurs jusqu'au XIVe siècle, époque de sa destruction par un tremblement de terre plus violent que les autres. Il fut longtemps attribué à l'architecte Sostrate de Cnide, mais de nos jours il semble que cette personne, fort riche et proche du roi, n'ai été que le commanditaire de la statue sommitale. C'est en fait le seul nom que l'on a retrouvé sur les vestiges du phare, c'est pourquoi il est si souvent associé à ce monument.

Beaucoup de récits différent mais les descriptions du monument sont relativement identiques, en particulier pour sa forme générale. On peut donc estimer qu'il ressemblait à cette description ci, à savoir : D'une hauteur de plus de 130m, il était constitué de 3 parties parfaitement distinctes. La partie basse était de forme carrée, la seconde octogonale et la troisième, bien plus courte, cylindrique. Au sommet se trouvait une statue dont la représentation est encore sujette à discussion de nos jours.

Alexandrie fut fondée en 331 avant J-c par Alexandre le grand lors de sa conquête de l'empire perse. En Egypte il fut accueilli en libérateur. A sa mort, en -323, c'est un de ses généraux, Ptolémée qui prit la charge de satrape d'Egypte (un satrape, c'est un gouverneur), mais qui fit en sorte de rapidement prendre la couronne de roi. Il est le fondateur de la dynastie des Lagides (ou Ptolémaïque) qui se finira en -30 sous Cléopâtre lors de la conquête de l'Egypte par l'Empereur romain Octave-Auguste. Pendant ces trois siècles Alexandrie fut la plus imporante cité du monde hellénistique, tant du point de vue commercial qu'intellectuel qu'artistique.

Il y eu plusieurs campagnes de fouilles sous-marines sur le site. Les premières eurent lieu en 1968 par l'archéologue britannique Honor Frost, elles permirent de juger de l'intérêt archéologique du site. D'autres eurent lieu mais restèrent sans suite, jusqu'en 1994 ou Mr Jean-Yves Empereur prit en charge des fouilles poussées, sous l'égide de l'Institut français d'archéologie orientale et sous la responsabilité du Centre d'études alexandrines dont il avait la direction. Différentes campagnes de fouilles permirent de ressortir des eaux un matériel archéologique important, dont une très belle statue de Ptolémée, dite "le colosse de Ptolémée".

En savoir plus sur le Phare d'Alexandrie.





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