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Jules Petiet


Jules Petiet

Jules Petiet

Biographie

Jules Petiet est l'un des 72 savants dont le nom est inscrit sur le premier étage de la tour Eiffel. Il est le 1er, sur la face tournée vers l'Ouest.

Jules-Alexandre Petiet, ingénieur, est né à Paris le 5 août 1813; il y est mort à la fin de 1885. Petit neveu de Claude Pétiet, homme d'Etat et administrateur français (1749-1800), neveu du général baron Pétiet (1781-1858), il entra dans le grand mouvement industriel qui commença à animer la France dès 1825, après avoir passé par l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, récemment fondée par Lavallée. En 1829, il en sortit avec le diplôme d'ingénieur métallurgiste. En 1842, il fut attaché par Perdonnet au service du chemin de fer de Versailles (rive gauche). Trois ans après, il passa à l'exploitation des lignes du Nord et devint chef du matériel en 1848. En 1867, il prit la direction de l'Ecole centrale et y continua les glorieuses traditions de Perdonnet qui venait de mourir et qui l'avait désigné pour son successeur.

Le service général des chemins de fer a reçu de Pétiet des améliorations considérables et incessantes. Non seulement il donnait l'exemple par ses indications pratiques, par la parole, mais aussi par ses écrits. Il a laissé sur la matière des ouvrages qui ont été lus et médités par les brillantes générations d'ingénieurs qui se sont succédé depuis plus de vingt ans dans les administrations de l'Etat, les usines particulières, les chantiers publics.

Jules Petiet a publié aussi un Mémoire resté célèbre sur l'accident du 8 mai 1842 et l'examen des questions techniques soulevées par l'acte d'accusation contre la Compagnie du chemin de fer de Paris à Versailles. Il a été le collaborateur d'Eugène Flachat dans les Rapports composés pour l'établissement du canal du Rhône au Rhin, ainsi que celui de Le Chatelier pour son Traité de fabrication du fer et de la fonte. On lui doit encore une collection de projets, de traités et de travaux relatifs aux chemins de fer, qui constitue une source de documents précieux sur la matière.

Jules Petiet aimait à rappeler que son grand-oncle Claude Petiet avait été enterré avec grande pompe, en 1806, au Panthéon. Il avait mérité ce suprême honneur par les services rendus à la France et à la cause de la civilisation pendant la Révolution et l'Empire. Nommé gouverneur de la Lombardie, en 1800, par le Premier Consul, pendant plusieurs années il avait administré avec sagesse et habileté cette province, au point de réussir à rendre populaire la domination française. II n'avait pas hésité à créer des routes, à faire augmenter les canaux, convaincu que c'est par les voies de communication nombreuses et faciles qu'on peut surtout rendre une contrée heureuse et prospère. Etant ministre de la guerre, pendant la Convention nationale, c'est lui aussi qui avait rendu l'arrêté du 27 juillet 1795, qui constituait le comité d'artillerie, à peu près tel qu'il est resté encore de nos jours. C'est encore lui qui fit transporter au couvent des Dominicains de Saint-Thomas d'Aquin les pièces d'armes et armures enfermées au couvent des Feuillants, pour former le musée d'artillerie. Jules Pétiet était fier justement de tous ces services rendus à la patrie par son illustre ancêtre, et toujours il chercha à s'en inspirer dans les actes de sa vie.

Le portrait ci-dessus a été fait d'après un dessin exécuté en 1868.



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