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Les escaliers de la tour Eiffel


C'est en 1884, au moment des premières études du monument que s'est posé le problème de la circulation sur la tour Eiffel. La volonté du conception, Maurice Koechlin, était de disposer d'ascenseurs, mais il fallait quand même avoir des escaliers, ne serait-ce qu'en secours. Elle a donc été construite avec 4 escaliers, un par pilier, allant du Rez-de-chaussée au 2e étage, plus un cinquième menant du 2e au sommet.


Monter sur la tour Eiffel à pieds

C'est l'utilisation normale des escaliers de nos jours, avec les besoins de service. L'entrée se fait au pilier Sud où il y a un guichet. C'est le seul mode de montée qui ne peut pas être acheté par Internet au préalable, il faudra l'acheter sur place. Mais il n'y a jamais la queue car dès qu'on achète le ticket on peut commencer à monter, il n'y a pas d'attente à prévoir sur place. Les tarifs sont :

Adulte : 7,00 €

Jeune : 5,00 €

Tarif spécial : 3,00 €


La descente, par contre, peut se faire par n'importe lequel des 4 escaliers, et c'est même une recommandation que de descendre par un autre pilier que le Sud, ça permet de voir d'autre chose à la descente par rapport à la montée.

A la question "Est-ce qu'il est fatiguant de monter par les escaliers ?", la réponse est oui, indéniablement. Ce n'est pas un exploit sportif non plus, tout le monde peut le faire, mais il faut monter à son rythme, calmement, car la route est longue. La première partie consiste à aller du sol jusqu'au deux-tiers de la montée au premier, un endroit où l'ombre du plancher s'étend partout. On a l'impression d'être écrasé par le monument, c'est l'endroit de la tour où l'on voit le mieux son intérieur, sa conception, mais c'est aussi ici que l'on se sent le plus petit face à son architecture, elle donne vraiment l'impression de nous dominer.

Départ de l'escalier

Départ de l'escalier

Un peu plus haut et jusqu'au premier étage on entre dans le plancher, qui fait quand même 7m de haut, et d'un coup on surgit à "l'air libre" (si on peut dire) sur la plate-forme qui n'est protégé que par une petite rembarde. Ces sorties-entrées sont parfois barrées, elles sont en maintenance ou elles sont interdites pour un motif quelconque. Rassurez vous, il y en a toujours une d'ouverte au moins, et sinon la descente peut se faire en ascenseur, même si on n'a qu'un ticket de montée à pieds.

Du premier étage l'escalier se poursuit vers le second. Comme jusqu'ici, il s'agit de volées d'une dizaine de marches en ligne droite au bout desquels un palier permet de tourner en sens opposé pour la volée suivante. La longueur des paliers est toujours faible, et elle est variable en fonction de la hauteur car plus on monte, plus la tour est verticale, donc plus les paliers doivent être petits. De là c'est la hauteur qui est la plus surprenante. dès qu'on quitte la première plate-forme la vue se porte sur Paris et son horizon, et on a vraiment l'impression de monter au ciel dans un escalier sans fin. Quand on s'approche du 2e étage on a la même sensation d'écrasement qu'au premier, mais plus faible car la plate-forme est plus petite, mais l'arrivée est très similaire.

Une des choses un peu décourageante quand on a la fierté d'être arrivé au 2e étage et donc d'avoir passé les 720 marches, c'est que cet étage est composé de 2 niveaux, pour aller sur le niveau supérieur il y a encore une vingtaine de marches...


L'escalier du 3e étage

Sa dépose, sa découpe et sa vente en tronçon

Cet escalier a été posé à la construction de la tour, en 1888 et 1889. Il était en colimaçon, les visiteurs étaient protégés par une mince rambarde relativement basse, qui donne l'impression d'être très fragile. Le plus impressionnant sont ces photos du siècle dernier sur lesquels on voit Eiffel au sommet de sa tour, à 300m, se tenant nonchalament à cette minuscule rambarde. Il a servit pas mal d'années avant d'être condamné.

En 1983 il est démonté et découpé en 24 tronçons de 2 à 9 mètres de hauteur, puis mis en vente aux enchères morceaux par morceaux à l'exception de 4 d'entre eux : L'un est exposé au premier étage de la Tour, un est parti au Musée d’Orsay, un autre au Musée de La Villette le dernier au Musée de l’Histoire du fer, à Nancy. La vente des 20 autres morceaux s'est déroulés au premier étage de la tour Eiffel le 1er décembre 1983. Ils partiront tous comme l'avait prédit les spécialistes du sujet, la plupart dans des collections privées, un peu partout dans le monde.

Certains ont été revendu à plusieurs reprises. Un tronçon de 2,70 mètres a été adjugé en 2009 au prix historique de 550 000 €, dix fois son estimation, emporté par un acheteur privé américain, Martin Seling. En 2003 un collectionneur privé suisse revend le sien. D'une hauteur de 3,50 mètres, il était composé de 19 marches et pèsesait 750 kg. A l'époque il était estimé à 30 000 €.

Lors de la vente initiale en 1983 le chanteur Guy Béart en avait acheté deux. Il les avait installé dans son jardin, celui de sa maison de Garche, en région parisienne. Parfaitement entretenus il avait dû couler de lourds blocs de béton pour assurer leurs stabilités. Il les avait revendu le 21 mars 2015 en même temps qu'une série d'objets personnels, provoquant la fin de la présence de tronçons de la tour Eiffel dans une collection privée installée en France. C'était la dernière.

Dans le même ordre d'idée le 19 novembre 2007, à Drouot, la SVV Ader revendait le tronçon 14 pour 180 000€ à un entrepreneur hollandais qui les utilise pour symboliser la montée de son entreprise.


Où se trouvent les tronçons, de nos jours ?

Tronçon de l'escalier du 3e étage

Tronçon de l'escalier du 3e étage

Ils sont disposés un peu partout dans le monde, mais circulent beaucoup au grè des achats et reventes. Un tronçon se trouve dans les jardins de la Fondation Yoishii à Yamanashi au Japon, un autre près de la Statue de la Liberté à New York, tandis qu'un autre tronçon a pris place à Disneyland. La ville de Levallois-Perret en a acheté un (C'est dans cette ville que repose Gustave Eiffel). La Ville de Nogent-sur-Marne a fait de même. La plupart sont dans des collections privées au Canada, en Suisse, en Italie et au Brésil. Le sculpteur César, quant à lui, a récupéré en 1983 des éléments issus des travaux d'allégement de la tour pour sa sculpture-hommage à Eiffel.


La verticale de la tour Eiffel

Il s'agit d'une course à pieds originale puisqu'elle consiste pour les participants à se rendre le plus rapidement possible du sol au 2e étage de la tour.

La Verticale de la Tour Eiffel est une course ascensionnelle complète du monument le plus visité au monde, le « km vertical » de l’EcoTrail de Paris®. C’est un format de course ultra rapide, chronométré, sur le modèle d’un contre-la-montre.

Jean-Charles Perrin, organisateur

Elle est organisée chaque année en mars depuis 2009, et elle s'inscrit dans un ensemble de courses mondiales en plein développement, les courses verticales, dont la première vraiment connu a été celle de l'Empire State Building, à New-York. En 2016 le vainqueur a terminé en 7min 48'77'' chez les hommes et 9min 48'90'' chez les femmes.


Les rénovations des escaliers

Escalier au XIXe siècle

Escalier au XIXe siècle

En 1900 la tour a été rénovée une première fois, les escaliers ont subis quelques modifications dont voici l'explication, donnés par Gustave Eiffel lui-même.

L'ascenseur du pilier Sud est supprimé et à sa place est installé un large escalier servant à effectuer les descentes du premier au sol; les deux escaliers existant aux piles Est et Ouest seront uniquement affectés à la montée, et ce service sera ainsi doublé relativement à ce qui existait en 1889. En outre, les quatre petits escaliers en hélice, allant du premier au deuxième et dont l'usage n'était pas pratique, seront remplacés par un large escalier unique situé dans la pile Sud en prolongement de l'escalier nouveau.

Les deux escaliers des piliers Est et Ouest allant du sol à la 1ere plate-forme ont été modifiés à leur départ du sol, en raison de l'existence des accumulateurs des nouveaux ascenseurs, lesquels pendant leur course de montée viennent occuper l'emplacement des anciens escaliers. La volée de départ contourne l'emplacement des accumulateurs et à une hauteur d'environ 6 m vient rejoindre l'ancien escalier. Cette disposition est représentée pour le pilier Ouest dans les figures 12 et 13 de la planche XLVI.


Du sol au 1er étage il existe 14 révolutions de 3,666 m de hauteur comprenant 24 marches, plus une volée de départ au sol, de 21 marches, et une volée d'arrivée de 7 marches, soit en tout 564 marches. Pour la partie du 1er au 2e étage dont la largeur est de 1,50 m et dont les grandes volées n'ont pas de paliers, les révolutions, au nombre de 15, ont également 3,666 m de hauteur comprenant 24 marches de 152,7 mm; mais la largeur de celles-ci diffère suivant la position de la révolution sur le chemin. La volée de départ au 1er étage comprend 14 marches et celle de l'arrivée au 2e en comprend 7, ce qui donne entre le 1er et le 2e 381 marches.

Le nombre total des marches entre le sol et le 2e est donc de 745. Cet escalier nouveau remplace, en offrant beaucoup plus de commodités, les anciens escaliers hélicoïdaux placés dans chacun des piliers, lesquels ne sont plus accessibles au public.



Voir aussi :

Visiter la tour Eiffel


La tour Eiffel



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