FR EN ES



Tourisme en Egypte


Avec un million de visiteurs par an, le tourisme joue un rôle important sinon déterminant dans la balance commerciale d'Egypte. Bien entendu, aux yeux des touristes, l'Egypte c'est avant tout la terre des pharaons. Rien d'étonnant donc à constater que le flux principal des visiteurs est braqué sur la vallée du Nil et ses temples. Ramsès II, Seti Ier et le scribe ne désignent plus seulement des souverains et des statues célèbres. Ces noms baptisent des palais flottants qui font sans cesse la noria de Louqsor à Assouan et d'Assouan à Louqsor. Ces navires, dont l'extérieur à étages rappelle un peu les canonnières de lord Kitchener, côtoient les felouques aux voiles rapiécées en une scène de genre qui offre quotidiennement son spectacle sur le fleuve sacré. À l'intérieur de ces bateaux, des canapés pseudo-Louis XV, des lavabos pharaoniques, des lustres de cristal et des rampes dorées confèrent plutôt une allure de casino oriental à chacun de ces hôtels flottants. Un clinquant qui convient, semble-t-il, à la clientèle, si l'on en croit la diversité et le nombre des touristes ainsi que la multiplication rapide de ces caravansérails du fleuve. Il existe une quarantaine de ces unités qui parcourent le Nil, se livrant à une concurrence acharnée dont l'enjeu est assuré par les 600 000 touristes oui affluent chaque année pour visiter les temples de l'ancienne Egypte.


Périodes de visite

La période d'octobre à janvier couvre la saison idéale pour visiter l'Egypte. Toutefois le touriste ne devra pas oublier qu'il s'agit là d’une période relativement froide. II prendra soin d’emporter des lainages que la fraîcheur du soir rendra indispensables.

On peut très bien passer des vacances d'été en Egypte, à condition d'observer quelques précautions élémentaires.

Il est d'abord recommandé d'éviter la déshydratation. Pour ce faire, il convient de boire souvent des boissons non alcoolisées et du thé. Absorber du sodium et du potassium se révèle également efficace.

On se méfiera aussi de la forte chaleur du milieu de la journée. Le départ en excursion se fera à l'aube, et l'on réservera l'après-midi à la sieste ou à la piscine. Tenir compte aussi des sautes de température lorsqu'on quitte une ambiance climatisée pour l'extérieur torride. De même, le soir, le thermomètre chute notablement, aussi est-il recommandé de se couvrir chaudement.


Tourisme archéologique

L'engouement pour ce tourisme archéologique remonte à l'époque des Anglais. On peut encore voir à Assouan le palace colonial où le gotha européen se donnait rendez-vous pour le nouvel an. Aujourd'hui, cet hôtel aux meubles de rotin et aux boiseries précieuses, somnolant dans son charme désuet, jouxte un palace moderne à air conditionné et piscine où les touristes se prennent à rêver au luxe des stars.

Car, à présent, en Egypte, le tourisme de masse fait des ravages. Les tours organisés creusent chaque jour un peu plus le fossé entre les nantis et les plus pauvres. Et l'Egypte s'efforce de drainer ce flux salutaire de devises.

Curieusement, le tourisme archéologique ne représente plus qu'une partie du tourisme global du pays. Depuis quelques décennies, l'Egypte oriente son effort vers les amateurs de mer et de soleil. Le bronzage, la baignade, la pêche sous-marine sont des atouts que les côtes égyptiennes possèdent en abondance. Sur la côte méditerranéenne, Aboukir passe pour le meilleur endroit pour la pêche, possède des clubs sportifs et organise des courses de chevaux en été. A Alexandrie, l'aménagement d'une corniche a ouvert au public une trentaine de kilomètres de plages. Et à Marsa-Matrouh, on oublie vite que l'on est adossé au désert lorsqu'on songe qu'ici venait se baigner la reine Cléopâtre. La côte de la mer Rouge, là où le désert arabique plonge dans l'eau, offre un vrai paradis de 1 200 km pour les amateurs de fonds sous-marins et de pêche. A Hourghada et à Safaga, les pôles d'aménagement de cette côte contrastent avec les villages de pêcheurs, les palaces de béton qui jaillissent du néant en bordure des plages.


Treks

Cette « invasion » touristique a orienté une partie de la clientèle vers des visites nécessitant un effort personnel. Ainsi est né le trekking dans les oasis du désert Libyque. Des itinéraires difficiles mais remarquables traversent les paysages des rochers et de sable autour des oasis de Bahnya (où jaillissent des sources d'eau chaude) et de Sionah. Les fils des fellahs se font guides et conquièrent peu à peu les zones les plus arides de Nubie et du désert Libyque à un tourisme new-look.

Mais le paradis du trekking égyptien, c'est le Sinaï. Les amateurs de marche qui ne craignent ni le soleil ni la soif savent qu'ils peuvent trouver dans ce massif montagneux les espaces, la sauvagerie des paysages et cette touche d'exotisme mystique qui appartient en propre à cette montagne où Moïse reçut de Jéhovah les Tables de la Loi. Enfermés dans un couvent-forteresse, au pied de la montagne sainte, les moines du monastère orthodoxe de Sainte-Catherine se sont donné pour règle d'héberger le visiteur pourvu qu'il arrive avant le coucher du soleil. Les ermites de ce monastère Sainte-Catherine, fondé en 527, succèdent à des anachorètes grecs qui, dès le IVe siècle, vinrent chercher la solitude et le recueillement dans cette retraite. Conquête pacifique d'un désert montagneux qui préfigure la nouvelle conquête du Sinaï. A la mise en valeur industrielle de cette péninsule que l'Egypte projette, s'ajoute un plan mirifique de mise en valeur touristique visant quelque 60 000 kilomètres carrés de désert. Sur trois cents millions de dollars qui doivent être investis pour la transformation du pays, trente-cinq millions sont destinés à la péninsule et notamment au tourisme.


Complexes touristiques

Ce second souffle prévoit de faire surgir du désert des clubs de vacances, des hôtels construits sur le golfe d'Aqâba. Deux mille appartements en bordure de mer, qui doivent compléter les installations héritées des Israéliens à el-Arich sur la rive méditerranéenne. Ce projet s'appuie sur un plan d'aménagement gigantesque où se mêlent la mise en valeur de palmeraies et la mise en service d'une centrale thermique, des captages d'eau et le détournement d'un bras du Nil. D'ores et déjà, cette dérivation est en cours. Et bientôt le canal As-Salam amènera un bras du delta du Nil, de Damiette au Sinaï.

Pour les liaisons routières, le tunnel Ahmed-Hamdy, creusé à 37 mètres de profondeur sous le canal de Suez et inauguré en 1980, symbolise le rattachement de la péninsule au reste de la patrie égyptienne. Quant aux Bédouins du Sinaï, 120 000 personnes, tout juste sédentarisés, les voici devenus les colons de ce nouveau monde. Devenus animateurs de plongée ou moniteurs de planche à voile, ces hommes du désert se métamorphosent en «beach-Bédouins » d'un « Sinaïland ». En Egypte, le tourisme opère de profondes mutations.





Copyright 2013 - 2024 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster. Pour le contacter, utilisez le lien sur la page crédits. Sources documentaires : cliquez ici. Pour consulter la politique de confidentialité du site veuillez cliquer ici : Politique de confidentialité.

Sites Internet du même auteur : Les Pyrénées-Orientales, Marguerite Duras, Merveilles du monde, Empereurs romains.