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Province du Madhya Pradesh et du Chhatisgarh


L'état du Madhya Pradesh occupe une large part du centre de la péninsule indienne. C'est le plus grand état de l'Inde. Il couvre une superficie de 443 450 km2 pour 67 millions d'habitants. Sa capitale est Bhopal. La principale langue parlée est l'hindi. 40% de la population est d'origine tribale. Les trois grandes tribus sont les Gond, les Bhils et les Oraons.

L'agriculture est la base de l'économie du Madhya Pradesh. Les principales cultures sont celles du riz, du blé, du maïs, des légumineuses. Le Chhatisgarh est riche en minerais (fer, charbon, manganèse, bauxite, etc...) et possède de grandes ressources forestières mais ces richesses ne sont pas toutes exploitées de manière optimale. L'état souffre d'un manque de développement des infrastructures.


Histoire

L'histoire de cette partie de l'Inde commence véritablement à l'époque d'Ashoka, le grand roi Maurya, au IIIe siècle avant J.-C. À l'époque la région s'appelait le Malwa. Elle fut ensuite intégrée au territoire de l'empire Gupta jusqu'au VIIe siècle date à laquelle la région se fractionna en plus petits royaumes. Plusieurs dynasties eurent une certaine influence dont les Parmara et les Chandela au XIe siècle. Les musulmans entrèrent ensuite en Inde et le Madhya Pradesh fut en partie intégré au Sultanat de Delhi puis à l'empire moghol. Au XVIIe siècle les marathes disputèrent la région aux moghols qui durent se retirer. Mais la région se fractionna de nouveau en petits états, ouvrant ainsi la route à la colonisation anglaise. À l'indépendance les Provinces du Centre et le Berar furent réunis pour former le Madhya Pradesh. En novembre 2000 le Madhya Pradesh s'est vu amputé d'une partie de son territoire pour donner naissance à l'état du Chhatisgarh en raison de la particularité culturelle de cette région. Cette création s'est passée sans heurt majeur.


Carte de la province du Madhya Pradesh et du Chhatisgarh

Carte du Madya Pradesh et du Chhatisgarh

Carte du Madya Pradesh et du Chhatisgarh


Bhopal

Bhopal est la capitale de l'état du Madhya Pradesh. Elle compte 1,3 millions d'habitants. La ville fut créée au XIe siècle par le raja Bhoj. Elle porta d'abord le nom de Bhojpal puis devint Bhopal au fil du temps. C'est le raja Bhoj qui construisit les deux lacs artificiels de la ville. Mais la ville se développa surtout sous le règne de l'afghan Dost Mohammad Khan entre 1708 et 1740. La ville résista ensuite aux attaques des marathes à la fin du XVIIIe siècle. Puis, pendant plus d'un siècle, de 1818 à 1926, ce furent les bégums qui dirigèrent Bhopal.

L'architecture de la ville est un mélange de styles musulmans et hindous. Bhopal est le centre culturel du Madhya Pradesh mais elle est assez peu touristique. L'histoire de Bhopal fut bien sûr marquée par la terrible catastrophe industrielle qui frappa la ville en 1984. Le soir du 3 décembre, suite à la négligence d'un employé de l'usine américaine Union Carbide, 40 tonnes de MIC (isocyanate de méthyle) se répandirent dans la ville, tuant en quelques heures plusieurs milliers de personnes (le bilan officiel n'a jamais été établi, il se situerait entre 5000 et 30000 victimes). Plusieurs dizaines de milliers de personnes furent gravement intoxiquées et on estime que 15 personnes meurent encore par mois des conséquences directes de la catastrophe. Poursuivie par l'état indien, la société Union Carbide s'arrangea pour payer 470 millions de dollars de dédommagement en échange de l'abandon des poursuites. Une toute petite partie de l'argent est réellement arrivée dans les mains des familles des victimes et l'hôpital construit grâce à cet argent sert surtout à engraisser ses dirigeants.

Un monument fut érigée à la mémoire des victimes devant l'usine désormais abandonnée. Voyageur, souviens-toi.

La Taj-Ul-Masjid

Cette impressionnante mosquée est l'une des plus grandes mosquées de l'Inde. Taj-Ul-Masjid signifie "Couronne des mosquées". Sa construction fut entamée par la bégum Shah Jahan pendant son règne (1868-1901) mais elle fut plusieurs fois interrompu par manque de moyens. Les travaux reprirent en 1971 ! L'édifice principal de couleur rose est surmonté de trois grand dômes blancs et est flanqué de deux grands minarets.

La Taj-Ul-Masjid

La Taj-Ul-Masjid


La Moti Masjid

Cette mosquée fut construite par la bégum Sikandar Jehan en 1860. À l'image de la bégum, grande réformatrice, la mosquée a une apparence moderne. Sa façade, inspirée de la Jama Masjid de Delhi, est en marbre blanc elle est flanquée de deux minarets noirs surmontés de flèches d'or.

La Moti Masjid

La Moti Masjid


La Jama Masjid

Cette mosquée fut construite en 1837 par la bégum Qudsia. Elle se trouve au centre du bazar principal de Bhopal. Plus petite que la Taj-Ul-Masjid, elle possède deux grands minarets et trois dômes. Son principal attrait se trouve en fait à l'intérieur. On peut en effet y voir de magnifiques exemples de l'architecture islamique dont une série d'arches d'albâtre blanc et un très beau bassin d'ablutions.

La Jama Masjid

La Jama Masjid


Le Bharat Bhavan

Ce bâtiment fut inauguré en 1982 pour promouvoir les arts. En plus de ses collections de peintures modernes indiennes, le Bharat Bhavan possède une galerie consacrée à l'art adivasis (art tribal). L'endroit propose aussi des spectacles de danse , de théâtre et de musique.


Le musée Birla Mandir

Ce musée fut construit près du temple de Lakshmi Narayan. Il abrite de très belles collections de statues à caractères religieux. Elles représentent essentiellement Shiva, Vishnu et les déesses. La section consacrée à Vishnu montrent ses nombreux avatars et celle de Shiva le montre souvent représenté sur des bas-reliefs racontant sa vie sur le Mont Kailash.


Le Gohar Mahal

Ce palais fut construit par la bégum Qudsia en 1820. Il est un parfait exemple de la fusion entre l'architecture islamique et hindoue. Malheureusement il est aujourd'hui en partie délabré mais les couloirs voûtés et les arches ont gardé leur grandeur.


Gwalior

Comme beaucoup de villes indiennes, la fondation de Gwalior tient plus de la légende que de la réalité. La ville serait née au VIIIe siècle de la rencontre entre Suraj Sen, un chef local, et l'ermite Gwalipa. Ce dernier soigna Suraj Sen de la lèpre. Pour le remercier il fonda une ville en lui donnant le nom de l'ermite. Gwalipa prédit que les descendants de Suraj Sen resterait au pouvoir tant qu'il porterait le nom de Pal. Cette prédiction se vérifia jusqu'au 83e souverain. Le 84e se fit appeler Tej Karan et perdit le pouvoir.

La ville changea de main plusieurs fois entre 1232 et 1751. En 1398 la dynastie des Tomar prit le contrôle de Gwalior. En 1505 Man Singh, le plus grand des Tomar, repoussa Sikandar Lodi du Sultanat de Delhi. Mais en 1516 le successeur de Sikandar, Ibrahim Lodi, fit le siège de Gwalior qui tomba un an plus tard. Ce fut ensuite le tour des moghols, sous Babur, de prendre la ville. Ils en gardèrent le contrôle jusqu'au XVIIIe siècle. En 1738 le marathe Ranoji Scindia s'empara de Gwalior. Quand les britanniques colonisèrent l'Inde, Gwalior passa sous leur contrôle, les Scindia en gardant la gestion. En 1857, lors de la révolte de cipayes, les troupes indiennes du fort suivirent le mouvement de mutinerie alors que le maharaja resta fidèle aux anglais. Il s'ensuivit une répression sanglante.

Aujourd'hui encore le maharaja de la ville est un Scindia. Madhav Rao Scindia est par ailleurs membre du Parlement.

La région de Gwalior est connue pour ses bandits de grands chemins, les dacoits. La plus célèbre des dacoits est Phoolan Devi, surnommée "la reine des bandits". Emprisonnée pendant 11 ans, elle est aujourd'hui membre du Parlement.

Le fort

Le fort

Le fort

Le fort de Gwalior a une histoire de plus de 1000 ans et il fut le bastion de tous ceux qui régnèrent sur la région. Il fut bâti sur une colline de 3 kilomètres de long. Les remparts mesurent 10 m de haut et entourent le haut de la colline. Le fort renferme quantité de monuments parmi lesquels :

Le Man Mandir Palace : ce palais fut construit par Man Singh entre 1486 et 1517. À l'époque les toits étaient recouverts de tuiles de cuivre et d'or aujourd'hui disparues. Certains murs sont recouverts de céramiques et de peintures montrant des canards, des éléphants, des paons, etc. Il possède quatre niveaux dont deux souterrains. Il faut parcourir le Man Mandir pour découvrir les riches décorations, les peintures, les frises, les coupoles, les balcons, etc.

Le Man Mandir Palace

Le Man Mandir Palace

Les Sasbahu Mandirs : Il s'agit de deux temples. Sas et Bahu signifie mère et belle-fille en hindi. Dédiés à Vishnu, ils furent construits par Mahipala Kachhawaha en 1093. Il fit bâtir le plus grand pour sa mère et le plus petit pour sa femme. Ils ont une forme de croix et respectent l'architecture traditionnelle des temples hindous. On peut y voir des figures humaines sculptées sur les murs. La pièce centrale du grand temple possède quatre grands piliers soutenant le toit.

Le Sasbahu Mandirs

Le Sasbahu Mandirs

Le Teli-ka-Mandir : c'est le plus ancien monument du fort. Malgré sa forme inhabituelle il s'agit d'un temple entièrement recouvert de sculptures. La porte d'entrée est surmontée d'une effigie de Garuda, la monture sacrée de Vishnu.

Le Teli-ka-Mandir

Le Teli-ka-Mandir

Le Bawadi : Il s'agit d'un réservoir qui pouvait stocker une grande quantité d'eau destinée à l'approvisionnement du fort. Il possède 80 piliers et abritait autrefois un temple dédié à Shiva. Quand les moghols s'emparèrent du fort il jetèrent le lingam du temple en bas de la falaise. Il ne fut retrouvé que des centaines d'années plus tard.

Le Bawadi

Le Bawadi

La tombe de Mohammad Ghaus

Il s'agit du mausolée d'un saint musulman qui aida le moghol Babur à s'emparer du fort de Gwalior. Il fut construit au XVIe siècle dans le style moghol, il a une forme de carré et est flanqué de quatre tours à coupoles. La grande coupole centrale était autrefois recouverte de tuiles en céramique bleue.

La tombe de Mohammad Ghaus

La tombe de Mohammad Ghaus

La tombe de Tansen

Tansen était le plus célèbre musicien de la cour de l'empereur moghol Akbar. La légende raconte que sa voix mélodieuse donnait naissance aux nuages. Sa tombe fut construite au XVIIe siècle dans un jardin où se tient toujours, chaque année, un festival de musique. Les feuilles du tamarinier qui s'y trouve aurait des propriétés magiques dont celle d'éclaircir la voix.

Le palais Jai Vilas

Ce palais fut construit entre 1872 et 1874 par Sir Michael Filose pour la visite du Prince de Galles. Bien que bâti en grès il fut peint en blanc pour donner l'illusion du marbre. Le maharaja de Gwalior réside toujours dans le palais mais 35 pièces sont réservées au musée. Dans le Dunber Hall deux énormes chandeliers de plus de trois tonnes chacun sont suspendus au plafond. Avant de les accrocher, les architectes firent monter dix éléphants sur le plafond pour tester sa solidité. Les murs de la salle furent décorés à la feuille d'or (58 kg furent nécessaire). Il y a bien d'autres curiosités à voir, dont des statues érotiques, des meubles en cristal, des véhicules miniatures et surtout le petit train qui amenait les digestifs et les cigares à la table après le dîner.

Le palais Jai Vilas

Le palais Jai Vilas


Khajuraho

La petite ville de Khajuraho est connue dans le monde entier pour ses temples. On ne sait pas très bien pourquoi les Chandela choisirent ce site pour leur édification qui s'étala entre le Xe et le XIe siècle. À l'origine le village s'appelait Khajirvahila et ce fut le roi Chandravarman, fondateur de la dynastie Chandela, qui bâti le premier temple. À la fin, le complexe comprenait 85 temples mais seuls 22 ont résisté à l'assaut du temps.

La réputation du site tient beaucoup aux magnifiques statues qui ornent les murs des temples et qui détaillent la vie indienne de l'époque avec ses divinités, ses animaux, ses artistes et aussi ses poses du Kamasutra. Bien que chaque temple ait une forme différente, tous ont en commun certaines caractéristiques architecturales. Ils sont tous assis sur une plate-forme de plusieurs mètres de haut (adisthana), ils possèdent un hall d'entré (mandapa) et un sanctuaire (garbhagriha) où se trouve l'idole du temple. Le sanctuaire est couronné d'une tour conique (shikhara). Il est à noter que les architectes n'utilisèrent jamais de mortier ou de ciment.

Temples de Khajuraho

Temples de Khajuraho

Les temples ont été regroupés en trois secteurs : les secteurs Ouest, Est et Sud.

Les temples du secteur Ouest

Ils ont tous hindous et constituent les plus beaux exemples de l'art Chandela.

Le temple de Lakshmana : c'est l'un des plus anciens temples de Khajuraho, construit entre 930 et 950, et dédié à Vishnu. Entouré de quatre petits sanctuaires, il est aussi l'un des plus beaux. La plate forme est entourée de frises montrant des éléphants et des chevaux en procession, des apsaras (nymphes célestes) et des poses érotiques . Le plafond circulaire du porche est sculpté en forme de lotus. On retrouve des sculptures érotiques à l'intérieur du temple.

Les temples du secteur Ouest : Lakshmana

Les temples du secteur Ouest : Lakshmana

Le temple de Kandariya Mahadev : construit entre 1025 et 1050, dédié à Shiva, c'est le plus grand temple de tous et le plus abouti. Les escaliers du temple mènent à une plate-forme décorée de sculptures de femmes dans diverses poses. Des côtés nord et sud se trouvent certaines des statues érotiques les plus sensuelles de Khajuraho. De plus petites frises montrent la vie à la cour, des processions d'éléphants et de chevaux. Le saint des saints renferme un lingam en marbre et sa shikhara culmine à 31 mètres.

Les temples du secteur Ouest : Kandariya Mahadev

Les temples du secteur Ouest : Kandariya Mahadev

Le temple de Vishwanatha : Il reprend les plans du Kandariya Mahadev. Sur la plate-forme se trouve une statue de Nandi (monture sacrée de Shiva) abritée sous un toit pyramidal. Sur les frises se trouvent de superbes statues de femmes vaquant à diverses occupations. Le saint des saints renferme un lingam en marbre.

Les temples du secteur Ouest : Vishwanatha

Les temples du secteur Ouest : Vishwanatha

Le temple de Vahara : il est dédié à la troisième incarnation de Vishnu, Vahara le sanglier. Le sanctuaire abrite une grande statue en grès de Vahara datant de l'an 900.

Le temple de Mahadeva : il se trouve sur la même plate-forme que le Kandariya Mahadev. Bien qu'en très mauvais état on peut y voir une superbe sculpture représentant un sardula (monstre mythique) caressant un lion.

Le temple de Chitragupta : construit au début du 11ème siècle il est le seul temple dédié à Surya le dieu du soleil. Le saint des saints abrite une sculpture de Surya conduisant son char tiré par sept chevaux et une statue de Vishnu à 11 têtes montrant ses 10 incarnations. Le temple est malheureusement en assez mauvais état.

Le temple de Mantagesvara : sans doute l'un des plus anciens du site. À l'extérieur se trouve une statue de Ganesh sur laquelle les fidèles posent des guirlandes de fleurs. Un grand lingam poli de 2,5 m de haut se trouve à l'intérieur.

Le Chausath Yogini : il se trouve un peu à l'écart des autres temples. Il fut construit en granite vers l'an 900. Chausath signifie 64 car le temple contenait 64 cellules abritant les statues des Yogini qui assistaient le déesse Kali.

Les temples du secteur Ouest : Chausath

Les temples du secteur Ouest : Chausath


Les temples du secteur Est

Le temple de Parshvanatha : c'est le plus grand des temples jaïns du site. La beauté et la finesse de ses sculptures sont exceptionnelles, les plus célèbres étant celle représentant une femme ôtant une épine de son pied et celle d'une femme se démaquillant. Le temple était dédié à l'origine à Adinath mais c'est aujourd'hui une statue de Parshvanatha, un des Tirthankara, qui orne le sanctuaire.

Les temples du secteur Ouest : Parshvanatha

Les temples du secteur Ouest : Parshvanatha

Le temple d'Adinath : c'est un temple jaïn, plus petit que celui de Parshvanatha. Comme les temples hindous il est entouré de trois frises sculptées. Une statue noire se trouve au sein du sanctuaire.

Les temples du secteur Ouest : Adinath

Les temples du secteur Ouest : Adinath

Le temple de Shanti Nath : c'est le temple le plus récemment construit, il y a un siècle environ, mais il contient des éléments récupérés dans les temples plus anciens. La statue d'Adinath haute de 4,5 mètres daterait de 1028. Des groupes de pèlerins jaïnas se trouvent parfois dans le temple.

Les temples du secteur Ouest : Shanti Nath

Les temples du secteur Ouest : Shanti Nath

Le temple de Brahma et Hanuman : Le temple de Brahma (photo) fut construit en grès et en granite mais contrairement à ce que son nom laisse entendre il est dédié à Vishnu. Le temple d'Hanuman renferme une statue du dieu-singe haute de 2,5 mètres sur laquelle on peut lire la date de 922.

Les temples du secteur Ouest : Brahma et Hanuman

Les temples du secteur Ouest : Brahma et Hanuman

Le Le temple du Ghantai : il s'agit d'un temple jaïn en ruine. Seules les colonnes sculptées avec leurs décorations en forme de chaînes et de cloches subsistent. Une statue d'une déesse jaïna chevauchant l'aigle Garuda se trouve à l'entrée.

Le Le temple Javari : Datant de 1075-1100, ce temple est dédié à Vishnu. Bien que plus petit que les autres temples du même style, il comporte de très belles statues féminines.

Le Le temple de Vamana : Ce temple est dédié à Vamana, l'incarnation en nain de Vishnu. Les sculptures extérieures sont remarquables, notamment celles des "nymphes célestes."


Les temples du secteur Sud

Le temple de Duladeo : Datant du XIIe siècle il est l'un des derniers temples construits. Le travail des artistes s'en ressent car les statues sont un peu moins originales que celles du groupe ouest.

Les temples du secteur Ouest : Duladeo

Les temples du secteur Ouest : Duladeo

Le temple de Chaturbhuja : Ce temple est en ruine mais possède encore une statue de Vishnu haute de près de 3 mètres.


Ujjain

Ujjain est l'une des sept villes sacrées de l'hindouisme, elle fait aussi partie des sept villes où se déroule le Kumbh Mela (voir la ville de Nasik pour l'explication de cette fête.) La ville est mentionnée dans les Vedas (les textes sacrés des hindous).

Les origines de la ville sont très anciennes. Ujjain, appelée Avantika à l'époque, commença à se faire connaître sous le règne d'Ashoka au IIIe siècle avant J.-C. Les Gupta qui régnèrent sur la région du Malwa entre 320 et 540 firent d'Ujjain un important centre de leur royaume. Après les Gupta, les Rajpoutes contrôlèrent politiquement le plateau du Malwa, puis ce fut au tour des Parama et des sultans de Mandu. Ujjain fut plusieurs fois pillée par les provinces voisines (Chalukya, Chandela...).

Au XIIe siècle, le Malwa fut complètement envahi par les musulmans. La ville fut plusieurs fois capturée par les dynasties musulmanes qui se succédèrent. En 1562 le moghol Akbar prit Ujjain aux afghans Sur. Akbar et Aurangzeb contribuèrent financièrement à la restauration des anciens temples d'Ujjain. Au XVIIe siècle les Marathes puis les Scindia prirent le contrôle de la ville et construisirent de nombreux temples. En 1810 les Scindia déplacèrent leur capitale d'Ujjain à Gwalior. Dès lors l'importance commerciale et politique de la ville déclina.

Le temple de Mahakaleshwar

Ce temple, mentionné par le grand poète Kalidasa dans ses écrits, est consacré à Shiva. Il est très important pour les hindous car il abrite l'un des douze jyothirlinga (lingam naturel) de l'Inde. C'est par le lingam que Shiva manifeste sa puissance. L'idole du temple est appelée Dakshinamurti car elle fait face au sud (dakshin).

Le temple fut détruit durant les invasions musulmans du XIIIe siècle et reconstruit par les Scindia. Les étages du temple disposent de balcons aux toits richement décorés et les couloirs qui mènent au sanctuaire possèdent des colonnes en marbre. On peut aussi voir des statues et des sculptures anciennes.

Le temple de Mahakaleshwar

Le temple de Mahakaleshwar

Le Chintaman Ganesha Mandir

Ce temple date du XIe siècle, à l'époque des Parama. Les hindous croient que l'idole de Ganesh à l'intérieur du temple est un swayamabhu, c'est-à-dire née par elle-même. Le temple dispose d'une salle d'assemblée entourée de piliers sculptés.

Le Chintaman Ganesha Mandir

Le Chintaman Ganesha Mandir

Le Vedha Shala

Cet observatoire fait partie des sites astronomiques construits par le maharaja Jai Singh. Le Vedha hala fut érigé en 1725 et il est bien moins grand que les observatoires de Delhi et Jaipur. Il ne fut pas construit là par hasard puisque le méridien de référence des géographes hindous passe par Ujjain. L'observatoire est constitué de quatre éléments : le Samrata Yantra (un cadran solaire), le Nadi Walaya Yantra, le Dignasha Yantra et le Bhitti Yantra.

Le Vedha Shala

Le Vedha Shala

Le palais Kaliadeh

Ce palais fut construit en 1458 par les sultans de Mandu à la place d'un ancien temple hindou dédié au soleil, sur une île à 8km au Nord de la ville. Le hall central est entouré de galeries. Les eaux de la rivière sont amenées dans un réservoir d'où elles se déversent sur une cloison sculptée. Le palais fut restauré en 1920 par le maharaja Madhav Rao Scindia.

Le palais Kaliadeh

Le palais Kaliadeh

Le temple Hara Siddhi

Ce temple est né d'une légende. Shiva, qui venait de perdre son épouse Sita, promit de ne plus se séparer du corps de celle-ci. Les autres dieux, perplexes face à cette attitude, décidèrent de découper le corps de Sita et de jeter les morceaux sur la terre des mortels. C'est ainsi que les endroits où tombèrent ces morceaux devinrent des satktipeeth, c'est-à-dire des places où l'énergie féminine se manifeste.

Le temple Hara Siddhi s'élève à l'endroit où serait tombé l'épaule de Sita. Au centre du sanctuaire se trouve une roche qui représente la tête du roi Chandragupta Vikramaditya (380-415) offerte à la déesse Durga. Il abrite une représentation rouge sombre de la déesse Annapurna, deux grands pieds de lampe en fer de 5 mètres de haut et le Sri Yantra (neuf triangles représentant les neuf noms de Durga.)

Le temple Hara Siddhi

Le temple Hara Siddhi

Le temple Gopal

Ce temple dédié à Krishna fut construit au 19ème siècle par Bayajibai Scindia, l'épouse du maharaja de l'époque. La flèche de marbre qui surplombe le temple est caractéristique du style marathe. Une statue de Krishna en argent se trouve dans le sanctuaire. Les portes plaquées d'argent de celui-ci se trouvaient à l'origine dans le temple de Somnath d'où elles furent enlevées par Mahmud Ghazni en 1026. Elles partirent ensuite à Lahore où Mahadji Scindia les retrouva avant de les faire installées dans ce temple.

Le temple Navagraha

Ce temple est dédié aux neufs planètes (navagrahas) du système solaire. Il rappelle que l'astrologie hindoue est très importante dans la vie des fidèles. L'idole de Saturne est l'une des plus vénérée car crainte par les fidèles.


Indore

L'histoire d'Indore est relativement récente et présente d'ailleurs peu d'intérêt. La région d'Indore fut offerte par les souverains de Pune à Malhar Rao Holkar en 1733. C'est sous le règne de sa belle-fille, Ahilya Bai Holkar, que la ville se développa. Les Holkar résistèrent aux marathes et aux souverains de Gwalior mais pas aux anglais à qui ils durent prêter allégeance en 1818. La dynastie Holkar conservait ses titres royaux mais était contrôlée par un résident britannique. En 1947 Indore rejoignit la république indienne comme la majorité des petits états princiers. Les Holkar sont toutefois toujours considérés comme les rois d'Indore.

Murshidabad est arrosée par un important bras du Gange, la Bhagirathi. La ville est reconnue pour sa soie.

Le Juna Majwada

Il s'agit du palais des souverains d'Indore, du moins ce qu'il en reste car il fut trois fois ravagé par des incendies. Le dernier, en 1984, ne laissa intact que la façade à six étages. Le palais fut construit par Malhar Rao Holkar II (1811-1834).

Le Juna Majwada

Le Juna Majwada


Le Kanch Mahal

Il s'agit d'un temple jaïna (temple de Seth Hukanchand). Des milliers de miroirs ornent les murs, le sol et les plafonds. Des lanternes et des chandeliers en verre décorent l'intérieur. On peut y voir plus de 50 scènes dépeignant des pécheurs torturés dans l'au-delà, des scènes de conversion au jaïnisme et des scènes de la vie de la cour au XIXe siècle. La statue de Mahavira est faite d'onyx noire.

Le Kanch Mahal

Le Kanch Mahal


Le Chhattri Bagh

Ce jardin abrite les cénotaphes (chhattri) des souverains d'Indore. Le plus grand est celui du fondateur de la dynastie, Malhar Rao Holkar. Il est orné de sculptures et de bas-reliefs. Le chhattri le plus vénéré est celui de la seule souveraine de la dynastie, Ahilya Bai Holkar. La plupart des cénotaphes sont mal entretenus et les sanctuaires intérieurs sont fermés à clé.

Le Chhattri Bagh

Le Chhattri Bagh


Le palais Lal Bagh

Il fut construit entre 1886 et 1921 par Shivaji Rao Holkar. Le portail d'entrée est une réplique de celui de Buckingham Palace à Londres. Le palais dispose d'une salle de bal dont le plancher est monté sur ressorts. Certaines salles ont été restaurées et converties en musée. On peut y voir une collection de pièces de monnaie datant de la période musulmane, des peintures, des miniatures et des sculptures.

Le palais Lal Bagh

Le palais Lal Bagh


Le temple de Bada Ganapati

Ce temple abrite une grande statue de Ganesh. Elle a la particularité d'être de couleur orange et de mesurer 8 mètres de haut. Elle serait la plus haute statue de Ganesh de l'Inde.


Mandu

On sait que la colline de Mandu fut fortifiée dès le VIe siècle mais ce n'est qu'au Xe siècle avec l'arrivée des Paramara et l'établissement d'un état indépendant par Raja Bhoja que Mandu commença son développement. La forteresse fut conquise au début du XIVe siècle par le sultanat de Delhi. En 1401 les moghols s'emparèrent de Delhi et le c'est le gouverneur du Malwa, l'afghan Dilawar Khan, qui prit le contrôle de Mandu pour en faire la capitale d'un royaume indépendant. Les premiers rois de la dynastie furent de grands bâtisseurs. En 1526 Bahadur Shah du Gujarat s'empara de Mandu puis fut lui-même battu par le moghol Humayun en 1534. Un des princes de l'ancienne dynastie, Baz Bahadur, prit le pouvoir sur Mandu mais il s'enfuit devant l'avancée des troupes mogholes envoyées par Akbar en 1561.

Définitivement annexée à l'empire moghol, Mandu conserva néanmoins une certaine autonomie. Elle tomba de nouveau face aux marathes. La capitale du Malwa fut alors déplacée jusqu'à Dhar. L'influence de Mandu périclita alors rapidement et devint vite une ville fantôme.

Le Jahaz Mahal

Surnommé "le palais du bateau", cet édifice fut construit au XVe siècle entre deux lacs, le Munj Talao et le Kapur Talao. Ghiyath-ud-Din décida sa construction pour abriter son harem. Long de 120 mètres, le palais dispose d'une terrasse pourvue de kiosques et de pavillons. À l'intérieur se trouve un grand bassin.

Le Jahaz Mahal

Le Jahaz Mahal


Le Jama Masjid

La construction de cette mosquée débuta sous Hoshang Shah et se termina sous Mahmud I au XVe siècle. Elle aurait eu pour modèle la grande mosquée de Damas. La cour est entourée de colonnades et le bâtiment est surmonté de plusieurs dômes. Le mur de la qibla (orienté vers La Mecque) est orné de 17 niches crénelées.

Le Jama Masjid

Le Jama Masjid


La tombe de Hoshang Shah

Il s'agit du mausolée de Hoshang décédé en 1435. Construit en marbre, elle a un dôme bien proportionné. Des treillis de marbre ajouré éclairent l'intérieur. La base, en forme de carré, se transforme en octogone à mesure qu'elle s'élève. Au niveau supérieur les côtés de l'octogone se divisent encore en deux. Les architectes du Taj Mahal se rendirent à Mandu avant d'entreprendre leurs travaux à Agra.

La tombe de Hoshang Shah

La tombe de Hoshang Shah


L'Ashrafi Mahal

Ce bâtiment fut à l'origine construit par Mahmud Shah Khalji pour être une école religieuse (madrassa). Mais il changea d'avis et en fit finalement son mausolée. Pour cela il fit agrandir le bâtiment mais un défaut de construction le fit s'écrouler.

L'Ashrafi Mahal

L'Ashrafi Mahal


La mosquée de Malik Mughis

Elle dispose d'une cour à colonnades et d'un certain nombres de motifs architecturaux hindous. La colonnade ouest est ornée des trois dômes et le mur est décoré avec des carreaux bleus.

La mosquée de Malik Mughis

La mosquée de Malik Mughis


Le Hindola Mahal

Surnommé "le palais oscillant" en raison de l'inclinaison de ses murs, il fut construit en 1425 sous le règne de Ghiyath-ud-Din pour servir de pavillons des audiences.

Le Hindola Mahal

Le Hindola Mahal


Le palais de Baz Bahadur

Il fut construit en 1509, bien avant l'arrivée au pouvoir de Baz Bahadur. La partie principale du palais est une grande cour ouverte disposant de halls et de pièces sur les côtés. Du côté nord se trouve un pavillon de forme octogonale avec des arches. La palais était alimenté en eau grâce à un puits, le Rewa Kund, situé non loin.


Le pavillon de Rupmati

On pense qu'il fut construit à l'origine pour servir de poste d'observation au début du 15ème siècle. Il fut ensuite agrandi et servit de demeure pour Rupmati, la maîtresse de Baz Bahadur. De là elle pouvait observer la Narmada couler dans la plaine. La légende raconte que Rupmati s'empoisonna lorsque le moghol Akbar s'empara de Mandu.

Le pavillon de Rupmati

Le pavillon de Rupmati


Le Taveli Mahal

Cet ancien palais offre une jolie vue sur Mandu et la région. Il abrite aussi un musée archéologique.


Orchha

L'histoire de Orchha est liée à celle de la dynastie des Bundela fondée au XIe siècle. La ville devint leur capitale en 1531 et le resta jusqu'en 1783. Les Bundela eurent des rapports conflictuels avec les moghols. En 1602 Bir Singh Deo, le souverain d'Orchha, s'attira les foudres de l'empereur moghol Akbar car il s'était allié avec Jahangir, le fils rebelle de ce dernier. Le royaume Bundela fut sauvé par la mort d'Akbar et l'accession au trône de Jahangir. Les Bundela tentèrent de se révolter contre les empereurs moghols suivants mais sans succès. En 1783 ils déplacèrent leur capitale à Tikamgarh.

Le temple de Lakshmi Narayan

Vir Singh Deo fit construire ce temple en l'honneur de la déesse Lakshmi en 1622. Il fut restauré en 1793. À l'intérieur les murs sont recouverts de fresques bien conservées. Le temple possède un autel en forme de vulve (yoni) mais il n'y a pas d'effigie de la déesse. On trouve néanmoins celles de Radha et Krishna.

Le Jahaz Mahal

Le Jahaz Mahal


Le Jahangir Mahal

Construit au début du XVIIe siècle, ce palais porte le nom de l'empereur moghol ami du souverain Bundela, Vir Singh. Le bâtiment possède cinq niveaux et huit pavillons. Les souverains recevaient leurs sujets au deuxième étage, dans une cour. La façade du palais est ornée de motifs géométriques et de peintures.

Le Jahaz Mahal

Le Jahaz Mahal


Le Raja Mahal

La construction du palais débuta sous le règne de Raja Rudra Pratap mais fut interrompue par sa mort en 1531. Son fils acheva la façade et la partie principale. La touche finale fut portée par Madhukar Shah. La palais est organisé autour de deux cours et il renferme de magnifiques peintures. Deux pièces méritent le détour : le Durbar Hall et le Diwan-i-Am. Cette dernière étant la pièce où le souverain tenait ses conseils des ministres. Elle possède de grosses colonnes et un plafond décoré de peintures.

Le Raja Mahal

Le Raja Mahal


Le temple de Chaturbhuj

Ce temple hindou fut construit entre 1558 et 1573 par Raja Madhukar. En raison de son architecture, privilégiant l'espace et la lumière, il ressemble plus à une cathédrale qu'à un temple. Il est dédié à Chaturbhuj, une forme de Vishnu à quatre bras.

Le temple de Chaturbhuj

Le temple de Chaturbhuj


Les chhatris

Ce sont des cénotaphes royaux des souverains d'Orchha. Il y en a 14 et à l'exception de celui de Raja Vir Singh Deo, ils ont une forme de temple. Ils furent érigés sur les rives de la Betwa.

Les chhatris

Les chhatris


Le temple de Rama Raja

Il fut construit par Raja Rudra Pratap et son fils Raja Bharti Chandra. Il fut d'abord un palais pour les femmes royales. L'une d'elles, la maharani Ganesh Kunwar, installa une statue de Rama et l'endroit devint connu sous le nom de Rama Raja. Le temple a des cours carrées entourées d'appartements d'architecture hindo-islamique.

Le temple de Rama Raja

Le temple de Rama Raja


Jabalpur

L'origine de la ville est très ancienne puisqu'elle est mentionnée dans le Mahabharata et dans les Puranas. Sous le règne des Maurya, Jabalpur et les environs gagnèrent en importance. Le contrôle de la région passa ensuite dans les mains des Satavahana, des Bodhin, des Gupta puis des Kalchuri au VIIIe siècle. Ces derniers gardèrent régnèrent jusqu'au XIIe siècle. Ils furent des bâtisseurs prolifiques et participèrent à la renommée de Jabalpur.

La région fut ensuite prise par les Gond. Elle prit le nom de Gondwana. Plusieurs fois assaillie par les moghols elle parvint néanmoins à conserver son indépendance jusqu'à l'arrivée des marathes au XVIIIe siècle. Leur arrivée s'accompagna de celle des Thugs qui volaient et tuaient au nom de la déesse Kali. Il fallut attendre l'arrivée des britanniques en 1817 pour qu'ils soient pourchassés. Les anglais développèrent l'économie de la région et laissèrent de nombreux bâtiments coloniaux.

Le Madan Mahal

Situé au sommet d'un énorme rocher, ce palais fortifié fut construit par Madan Shah au 12ème siècle. Il est probablement le seul fort de ce type, semblant avoir été sculpté dans le rocher lui-même. Une porte voûtée mène au fort. La plupart des murs qui entouraient le rocher se sont écroulés et il semble que ce bâtiment n'ait jamais servi de position de défense.

Le Madan Mahal

Le Madan Mahal


Le temple Pisan Hari

Il s'agit d'un temple jaïn. Il fut construit par une femme grâce aux économies qu'elle avait accumulées. Il a une structure circulaire surmonté d'un dôme couronné d'une flèche. Une grande colonne hexagonale surmontée d'une alcôve se trouve près du temple. La vue sur Jabalpur depuis l'endroit est imprenable.

Le temple Pisan Hari

Le temple Pisan Hari


Le musée Durgavati

Ce musée fut ouvert en 1964 et baptisé du nom de la reine qui combattit les moghols. Il abrite de belles collections de sculptures en pierre du moyen-âge et d'objets préhistoriques. Une superbe fresque sculptée du Xe siècle en grès rouge montre Shiva et Parvati jouant sur les pentes du Mont Kailash sous le regard des autres divinités hindoues.

Une salle est réservée à l'histoire de Jabalpur sous le règne des Gond. Une évocation de la vie du mahatma Gandhi est aussi présentée avec des photos et des lettres.


Sanchi

Classée au patrimoine mondial de l'Humanité, Sanchi est l'un des plus important centre de culte bouddhiste de l'Inde. Sanchi fut toujours célébré pour son calme et sa quiétude. C'est sans doute ce qui poussa le roi Ashoka à bâtir les premiers stupas au IIIe siècle avant J.-C. Mais le bouddhisme fut vite sur le déclin et le site de Sanchi fut progressivement oublié. Ce n'est qu'en 1818 qu'un officier britannique, le général Taylor, le découvrit. Les fouilles archéologiques furent alors très mal menées et occasionnèrent beaucoup de dégâts. En 1881, une restauration plus rationnelle fut entreprise et bon nombre de bâtiments furent reconstruits entre 1912 et 1919 par Sir John Marshall.

Le grand stupa

Un stupa est un monument bouddhiste en forme de dôme censé abrité des reliques saintes. Le Grand Stupa de Sanchi fut érigé par Ashoka puis agrandi par la suite. Aujourd'hui il mesure 16 mètres de haut pour 37 mètres de diamètre. Il est entouré par une espèce de clôture en pierre comptant quatre portails (les toranas) ajoutés vers l'an -35. Ils sont orientés vers les 4 points cardinaux.

Le torana Nord : Les deux piliers mesurent 8,5 mètres de haut et sont ornés de scènes des contes bouddhistes et de scènes de la vie de Bouddha. Il est a noté qu'à l'époque, Bouddha n'était jamais représenté sous une forme humaine mais par une série de symboles (lotus, banyan, roue...) Une scène montre un singe offrant un bol de miel. Des éléphants soutiennent les poutres horizontales surmontant le torana.

Le grand stupa

Le grand stupa

Le torana Ouest : Les poutres horizontales de ce portail sont supportées par des nains. Ce portail montre sept incarnations de Bouddha. Une scène racontant une de ces incarnations sous forme de singe se trouve en haut du pilier droit. Une autre, montrant une incarnation sous forme d'éléphant à six trompes, se trouve sur la poutre du bas. On peut aussi voir Bouddha résister à la tentation de Mara et applaudi par des anges.

Le grand stupa

Le grand stupa

Le torana Sud : C'est le plus ancien portail. Il montre des scènes relatant la naissance de Bouddha et la vie d'Ashoka après sa conversion au bouddhisme. Derrière une des poutres horizontales on peut voir une scène évoquant le départ du prince Siddharta (futur Bouddha) de Lumbini, la capitale de son père.

Le torana Est : Il dépeint plusieurs scènes de la vie de Bouddha lorsqu'il était à la recherche de l'illumination. Sur l'un des piliers une scène montre la reine Maya, la mère de Bouddha, rêvant d'un éléphant sur la lune le jour de la conception de son fils. La statue d'un yakshi (sorte d'elfe) accroché à l'une des poutres horizontales, est l'une des plus connue du site.


Les stupas

Il existe d'autres stupas construits sur la colline. Les plus intéressants sont les stupas numéro 2 et 3. Le stupa numéro 2 ne possède pas de portails comme le Grand Stupa mais le mur d'enceinte est orné d'emblèmes dont les motifs rivalisent d'originalité et de fantaisie : fleurs, animaux, personnages, mythologie, etc.

Le stupa 3 fut construit vers le 2ème siècle avant J.-C. Il ne possède qu'un portail dont les sculptures sont plus naïves que celles du Grand Stupa. Autrefois il renfermait les reliques de deux disciples de Bouddha, Sariputra et Maudgalyayana. Elles furent emmenés en Angleterre en 1853 puis ramenées à Sanchi en 1953.

Les stupas

Les stupas


Les temples

Le temple 17 : Il appartient à la période Gupta (5ème siècle) et est considéré comme l'un des premiers représentants des temples hindous construits en pierre : un toit plat, une seule pièce, un petit porche orné de piliers menant au sanctuaire.

Le temple 18 : Il date du VIIe siècle. Il dispose d'une abside aux murs circulaires et d'une nef à colonnes flanquée d'ailes.

Le temple 31 : Construit une première fois au VIe siècle puis reconstruit au Xe, ce temple abrite une statue de Bouddha. Les archéologues pensent qu'elle ne était pas destinée à être installée dans ce temple car elle ne s'ajuste pas exactement à son piédestal.


Les monastères

Les monastères bouddhistes étaient nombreux mais beaucoup ont disparu car à l'origine ils étaient construits en bois.

Les monastères 45 et 47 : Ils furent construits à la fin de la période d'influence du bouddhisme, ils comportent d'ailleurs certains éléments hindous. Des images de déesses, de couples enlacés, d'animaux et de lotus ornent l'entrée. Dans le sanctuaire se trouve un Bouddha assis.

Le monastère 51 : C'est le plus impressionnant. Il fut taillé dans la roche, tout comme un grand bol qui servait à recueillir la nourriture et les offrandes.


Omkareshwar

La ville, ou plutôt le village, est sacrée pour les hindous car elle abrite un des douze jyothirlingams de l'Inde (il s'agit un lingam, symbole de Shiva, naturel). La ville tire son nom du mot "om", syllabe sacré de l'hindouisme par laquelle Shiva créa l'Univers. Une partie du village s'étend sur une île qui semble surgir de la Narmada.

Le temple de Sri Omkareshwar Mahadeo

Aussi appelé temple de Sri Omkar Mandhata, il abrite le jyothirlingam. Il fut construit avec une pierre particulièrement tendre ce qui permit aux artistes de sculpter des frises superbement détaillées.


Le temple de Siddnath

Bel exemple d'architecture brahmanique. On peut y voir une belle frise d'éléphants haute de 1,5 mètre. Des effigies sculptées ornent la partie supérieure et le toit du temple.



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Toutes les provinces de l'Inde

Histoire de l'Inde





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