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Province de Gujarat


Le nom "Gujarat" provient de Gujjarat, ce qui signifie Pays des Gujjars. Les Gujjars étaient une tribu qui serait arrivée en Inde au Ve après JC.

  • Langues officielles : gujarati et hindi
  • Agriculture : riz, maïs, arachides, tabac et coton.
  • Exploitations : sel, bauxite, manganèse, pétrole à Vadroda.
  • Le Gujarat est l’un des états indiens les plus industrialisés.

Histoire

L’histoire du Gujarat remonte sans doute à la période de la civilisation de l’Indus puisque plusieurs sites datant de cette époque ont été retrouvés au Gujarat. La région du Gujarat fit partie de l’empire d’Ashoka au IIIe siècle avant J.-C. puis se divisa en plusieurs royaumes à la fin de l’empire Maurya. Le Gujarat atteint son apogée au IXe siècle puis il fut conquis par le Sultanat de Delhi au XIIe siècle et resta sous contrôle des souverains musulmans jusqu’au XVIIIe. Les souverains marathes s’en emparèrent brièvement avant de laisser la région aux mains des britanniques au début du XIXe. C’est à Surat que la Compagnie des Indes avait installé sa première usine en 1612.

Lors de l’indépendance en 1947 la région du Gujarat fut rattachée à l’état de Bombay. En 1960 deux états furent créés pour distinguer les langues et les cultures régionales : le Gujarat et le Maharashtra.


Carte de la province de Gujarat

Carte de Gujarat

Carte de Gujarat


Gandhinagar

Baptisée ainsi en l'honneur de Gandhi, cette ville fut construite à la création de l'état du Gujarat en 1960 pour servir de capitale. Une partie des plans de la ville fut inspirée par le travail que Le Corbusier avait accompli à Chandigarh. Divisée en 30 quartiers résidentiels et laissant la part belle aux espaces verts, la ville a beaucoup fait pour lutter contre la pollution. De part son histoire récente, la ville offre peu d'intérêts touristiques.

L'Akshardham

Il s'agit du très beau temple de la secte Swaminarayan. La première pierre fut posée le 14 décembre 1979. Haut de 33 mètres, il a été construit en 6 ans par des fidèles volontaires. 6000 tonnes de grès rose du Rajasthan furent nécessaire à son édification et aucun métal n'a été utilisé dans la construction. Des centaines d'artisans se sont relayés pour sortir du grès de magnifiques pièces. Il est entouré de jardins luxuriants et de très belles fontaines. A l'intérieur, les visiteurs peuvent voir une statue en or de Swaminarayan et ses reliques. L'endroit est aussi présenté par les fidèles comme un centre culturel et de nombreux spectacles et expositions multimédias y sont présentés.

Le 25 septembre 2002 deux terroristes réussirent à pénétrer dans les jardins et s'attaquèrent aux visiteurs sans réussir à s'introduire dans le temple lui-même. L'attaque fit une trentaine de morts. Cette attentat provoqua une vive émotion dans le pays.

L'Akshardham

L'Akshardham

L'Akshardham

L'Akshardham


Ahmedabad

Avec ses 6 millions d'habitants il s'agit de la plus importante ville du pays. Fondée en 1411 par Ahmed Shah, la cité tombe aux mains des moghols en 1572. Elle devient alors un centre commercial qui ne cessera de se développer jusqu'à la mort de l'empereur moghol Aurangzeb en 1707. La ville entame alors un lent déclin jusqu'à ce que les britanniques y installent quantité de manufactures textiles, ce qui lui vaudra le surnom de "Manchester de l'Orient". C'est à Ahmedabad que Gandhi établit son ashram d'où il mena la lutte pour l'indépendance.

Aujourd'hui Ahmedabad est l'une des villes les plus industrialisées de l'Inde mais aussi l'une des plus polluées. Elle recèle néanmoins quantité de merveilles architecturales de style hindo-islamique.

L'Ashram de Gandhi

Gandhi s’installa à Ahmedabad après son retour d’Afrique du Sud. Il fonda cet ashram en 1918. Il en fit un lieu de lutte pour l’indépendance mais aussi pour le droit des intouchables. C’est de cet endroit que Gandhi entama sa marche du sel en 1930. Aujourd’hui il abrite un mémorial, un musée et une bibliothèque. On peut y voir certains des effets personnels de Gandhi.

L'Ashram de Gandhi

L'Ashram de Gandhi


La Jama Masjid

Cette mosquée fut érigée en 1423 par Ahmed Shah. Mêlant les styles hindou et musulman, elle possède 260 piliers qui supportent 3 rangées de 5 dômes. On pénètre dans la mosquée par une grande arche décorée de frises sculptées.

À l’intérieur les fidèles se retrouvent sur une grande cour pavée de 75 mètres sur 66 au centre de laquelle se trouve un bassin. Près de l’entrée est se trouve les tombes d’Ahmed Shah, de son fils et de son petit-fils.

La Jama Masjid

La Jama Masjid


Le Bhadra fort

Cette forteresse, bâtie par les moghols en 1411, doit son nom à la déesse Badrakali dont un temple fut élevé dans le fort par les marathes lorsqu'ils occupèrent la ville.

L'endroit abrite aujourd'hui des locaux administratifs et présentent peu d'intérêts. À l'est on peut tout de même admirer la Teen Darwaja qui est la plus grande porte du mur d'enceinte. C'est une triple arche qui servait d'entrée royale et d'où les souverains assistaient aux processions entre le palais et la Jama Masjid.


Le temple de Hathee Singh

Il s'agit d'un temple jaïna construit en 1848 en marbre blanc et dédié au XVe tirthankara. Comme la plupart des temples jaïna, il est très richement décoré par de magnifiques sculptures.

Le temple de Hathee Singh

Le temple de Hathee Singh


La mosquée de Sidi Saiyad

Cette petite mosquée a été construite en 1573 par Sidi Saiyad, un esclave de Ahmed Shah. Elle possède de magnifiques fenêtres ciselées en forme d'arbre.


Le dada Hari Wav

Il s'agit d'un baoli (puits à galeries) construit au tout début du 16ème siècle par la favorite du sultan. Ces galeries permettaient aux voyageurs et aux habitants de se reposer dans un endroit rafraîchissant. Le puits lui même est de forme octogonale et est souvent à sec.

Le dada Hari Wav

Le dada Hari Wav


Le musée des textiles

Ouvert en 1949 il abrite de magnifiques pièces de tissus provenant de toute l'Inde. Une partie du musée est consacrée aux textiles d'usage religieux, alors que l'autre partie présente les pièces les costumes, les tapis, les tentures et les tapisseries d'origine historique. Le musée présente les différentes techniques de tissage utilisées aux quatre coins de l'Inde, aujourd'hui et autrefois. Un soin particulier est apporté à la conservation des textiles exposés.


Jamnagar

Fondée en 1540 elle était la capitale de Jam Jadeta, souverain rajpoute de Nawanagar. Elle fut construite autour du lac Ranmal. La ville est aujourd'hui connue pour son université ayurvédique, pour ses cultures de perles et pour ses bandhinis, tissus tressés d'une manière très particulière. Elle possède également d'importantes installations militaires en raison de sa position géostratégique.

Le temple Bala Hanuman

C'est dans ce temple, fondé par Bhikshuji Maharaj que l'on peut entendre, 24 heures sur 24, depuis le 1er août 1964, des invocations chantées destinées au dieu Rama. Ce chant ininterrompu est d'ailleurs inscrit dans le livre Guiness des records. C'est à la tombée de la nuit que l'animation autour et dans le temple est la plus importante.

Le temple Bala Hanuman

Le temple Bala Hanuman


Le Lakhota Palace

Situé sur une île au milieu du lac ce palais était autrefois celui du maharaja de Nawanagar. Aujourd'hui il sert de musée où l'on peut voir des pièces datant d'entre le VIIIe et le XVIIIe siècle, notamment des sculptures. Sur la même île sur trouve le Bastion Kotha qui sert d'arsenal.

Le Lakhota Palace

Le Lakhota Palace


Le Shantinath Mandir et l'Adinath Mandir

Ces deux temples jaïns sont dédiés, comme leur nom l'indique, à deux des tirthankaras. Leurs murs, leurs colonnes, leurs plafonds sont colorés et décorés de manière spectaculaire. Ils sont surmontés de dômes aux couleurs vives.


Junagadh

Junagadh est une ancienne ville fortifiée à l'histoire ancienne. La ville tire d'ailleurs son nom de la présence du vieux fort. La ville fut construite au pieds des monts Girnar.

L'empereur Ashoka a laissé sa trace sous forme d'édits taillés dans le roc en 250 avant J.-C. Par la suite de nombreuses dynasties y laissèrent leurs marques et la ville connut l'influence des quatre grandes religions de l'Inde : bouddhisme, hindouisme, jaïnisme et islam. Ce mélange permit l'édification d'une ville à l'architecture particulière.

À l'indépendance de l'Inde le nabab de Junagadh décida de rallier son territoire à celui du Pakistan mais son isolement et la pression de la population majoritairement hindoue poussèrent l'armée indienne à intervenir et à reprendre la région.

Le fort Uperkot

Cette fortification aurait été construite sous le règne de Chandragupta en 319 avant J.-C. Assiégé à 16 reprises sans tomber, le fort fut abandonné au VIIIe siècle et peu à peu recouvert par la jungle. Redécouverte et dégagée de la végétation la citadelle abrite quelques curiosités archéologiques. Une triple porte mène à l'intérieur. On peut y voir le "Nilamtope", un vieux canon pris à un sultan turc par le nabab de Junagadh; la Jama Masjid, une mosquée; des excavations bouddhistes vieilles d'au moins 1500 ans: deux beaux baolis (puits à marches); etc.

Le fort Uperkot

Le fort Uperkot


Le Mahabat Maqbara

La construction de cet extravagant mausolée débuta en 1878 sous l'impulsion du nabab Mahabat Khanji et prit fin en 1892, sous le règne de son successeur Bahadur Khanji . Il se distingue par son architecture unique, ses portes d'argent et par ses minarets entourés d'escaliers en colimaçon.

Le Mahabat Maqbara

Le Mahabat Maqbara


Les edits d'Ashoka

On peut les voir sur un gros rocher situé à l'extérieur de la ville et mis à l'abri par les autorités archéologiques. L'existence de ces inscriptions fut rapportée en 1822 et furent sérieusement étudiées en 1837. On découvrit alors qu'il s'agissait d'édits d'Ashoka, vieux de plus de 2000 ans, écrit en pali, langue commune de l'époque. D'autres inscriptions en sanscrit furent ajoutées ultérieurement.


Le mont Girnar

Cette colline, qui domine la ville, est sacrée pour les jaïns. 16 temples y ont été construits entre le XIIe et le XVe siècle. Pour aller au sommet il faudra gravir au moins 7000 marches, 10000 pour les plus courageux et pour les pèlerins jaïns. Des chaises à porteurs sont disponibles. Cet immense escalier fut construit entre 1889 et 1908 avec l'argent d'une loterie. Les plus importants temples sont le temps de Neminath (XIIe siècle), le temple de Mallinath (XIIIe) et le temple de Amba Mata.

Le mont Girnar

Le mont Girnar


Palitana

Cette petite ville de 50 000 habitants est un centre de pèlerinage jaïn. Les touristes et les pèlerins ne s’y rendent que pour les temples de la colline de Shatrunjaya. La ville fut autrefois la capitale de l’état princier du clan rajpoute Gohil.

La colline de Shatrunjaya

Du pied de la colline à son sommet (603 m d’altitude), ce ne sont pas moins de 863 temples qui ont été construits. On distingue deux phases de construction : une première entre le XIe et le XIIe siècle et une seconde au XVIe siècle après la destruction de nombreux édifices par les musulmans. Pour accéder au sommet de la colline, pas d’autre moyen que gravir les 3950 marches de l’immense escalier construit sur la pente. Les personnes les moins courageuses ou les moins bien portantes peuvent toujours louer les services de porteurs.

Les temples sont regroupés en tuks dont l’importance religieuse est plus ou moins grande selon la divinité à laquelle le tuk est consacré. Les édifices sont de tailles et d’intérêt variables. Le temple Chaumukha (1618) est dédié à Adinath, le premier Tirthankara jaïn. Ce temple est au sommet de la collline et est visible par les pèlerins à 40km de Palitana. Situé dans le tuk Khartavasi il abrite quatre statues d’Adinath, tournées vers les quatre points cardinaux. Le temple d’Adiswara, dans le tuk Vimlavasi , est le plus richement sculpté et décoré. On admirera notamment ses piliers et toits en marbre dans lesquelles ont été sculptés des dragons. Le temple de Vimalshah et ses 5 dômes centraux représentant les 5 collines sacrées des jaïns.

On trouve aussi sur cette colline le tombeau d’un saint musulman, Angar Pir. Les femmes désirant avoir un enfant y viennent se recueillir. À la tombée de la nuit tout le monde quitte le sommet, y compris les prêtres. Nul âme ne doit rester dans temples qui sont, le temps de le nuit, laissés aux dieux.

La colline de Shatrunjaya

La colline de Shatrunjaya

La colline de Shatrunjaya

La colline de Shatrunjaya


Dwarka

Cette cité est l'une des sept villes sacrées de l'hindouisme. Elle est depuis toujours un important centre de pèlerinage car pour les hindous c'est là que Krishna fit bâtir sa capitale après son départ de Mathura.

Le temple de Dwarka

D'après la légende il aurait été construit en une seule nuit par le petit-fils de Krishna. En réalité la majeure partie du temple aurait été bâtie sous le règne de Akbar. Quelques parties plus anciennes ont été datées du XVe siècle. L'entrée du temple fait face au Nord. Le corps principal du temple est constitué de cinq étages soutenus par 60 colonnes sculptées. Chaque année, l'anniversaire de la naissance de Krishna y est célébré avec faste.

Le temple de Dwarka

Le temple de Dwarka


Somnath

Appelée par le passé Deo Pattan, Prabhas Pattan or Pattan Somnath, Somnath a une histoire riche intimement liée à celle de son célèbre temple.

Le temple de Somnath

On sait très peu de choses sur la construction du premier temple d'autant que son histoire se confond entre mythe et réalité. La légende veut qu'il fut construit en or par le dieu de la Lune, puis en argent par Ravana après sa destruction, puis en bois par Krishna puis en pierre par Bhimdev après une dernière démolition. Les historiens penchent pour une édification sous le règne des rois Vallabhi au VIe siècle. Très vite le temple devint un important centre religieux car il renfermait un des douze jyothirlingams (lingam, symbole de Shiva, naturel). De nombreuses légendes se bâtirent autour de ce temple, contribuant à sa richesse et à sa réputation.

C'est probablement cette richesse qui attira Mahmud de Ghazni en 1026. Il pilla et détruisit le temple. Dès lors l'histoire du temple fut jalonnée, au grès des prises de pouvoir dans la région, de reconstructions par les hindous et de destructions par les musulmans notamment en 1296, 1375, 1469 et 1706 (sous le règne du terrible moghol Aurangzeb). La reine Ahilyabai Holkar d'Indore reconstruisit un temple en 1783 qui reste en l'état jusqu'en 1950. Le temple avait alors perdu son caractère sacré. S.V. Patel, un des pères de la constitution indienne et grande figure du Gujarat, décida de sa reconstruction et en refit un haut lieu de pélerinage, un jyothirlingam ayant été réinstallé. C'est ce septième temple qu'on peut admirer aujourd'hui. Les entrées, richement décorées, les sculptures de dieux et de déesse confèrent à l'ensemble une grande beauté. L'influence jaïna est décelable dans l'architecture des lieux.

Le temple de Somnath

Le temple de Somnath



Voir aussi :

Toutes les provinces de l'Inde

Histoire de l'Inde





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